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Suite et … interminable fin sur le Grande Africa

Oyez, oyez, voici des nouvelles … réveillez-vous !

03/09 Départ de Rio assez tôt au matin, la plage de Copacabana s’éloigne ; le Christ a toujours la tête dans les nuages. Les discussions aux repas sont animées, chacun raconte ses aventures à Rio (certains ne savent plus comment ils sont rentrés, la caïperinha a fait quelques ravages …)

04/09 Arrivée à Santos …

C’est ici que l’ancien capitaine nous quitte après nous avoir rapidement salué et annoncé que nous étions de « bons passagers » (!!) et que le nouveau capitaine (embarqué à Vitorià) prend ses fonctions.

Admirez cette photo, n’y-a-t-il rien d’étrange ? Regardez mieux !

La rentrée est longue mais intéressante, nous contournons totalement la presqu’île de Santos.

05/09 Départ de Santos en fin de matinée. Journée en mer le long des côtes brésiliennes. Après le souper, PL s’aventurent vers la salle à manger/salon des Philippins, et nous les retrouvons occupés à jouer au Djembé et karaoké tout en dégustant des bonbons et du Pepsi. Chouchoutés ces deux-là !

Depuis que nous sommes les sujets du nouveau commandement, l’ambiance est beaucoup plus cool à bord. Il faut bien avouer que le nouveau capitaine est beaucoup plus avenant et causant que l’ancien. Même l’équipage a l’air moins stressé … C’est ainsi que nous pouvons accéder à l’entièreté du pont extérieur, que la passerelle est beaucoup plus souvent accessible et que nos rapports avec les matelots sont plus proches … Est-ce parce que nous sommes sur ce rafiot depuis 4 semaines que nous prenons tout à coup nos aises ? Ou parce que le capitaine crée une très bonne ambiance ? C’est certainement grâce aux deux raisons !

07/09 Impossible de sortir sur le pont. Vent à 120km/h, la mer est un peu démontée (quand est-ce qu’on la remonteJ).

Remise de prix du tournoi de kicker en espagnol au souper. PL jouent au ping-pong avec les philippins et L fait de la trompette avec Larry.

08/09 Nous naviguons encore une partie de la matinée, les côtes d’Uruguay sont proches et puis le bateau stoppe les machines (????). Annonce du capitaine : nous sommes bloqués pendant 4 jours au large de Maldonado, la rentrée au port de Zaraté ne pourra pas se faire avant lundi, et peut-être même lundi en fin de journée (!!!!). Nous sommes si proches de notre destination finale … Être obligés de stationner « dans un grand parking maritime » (nous ne sommes pas seuls, nous comptons jusqu’à 27 navires comme nous à l’ancre) nous paraît totalement surréaliste ! Une seule chose à faire, prendre son mal en patience, ce qui ne plaît pas à tout le monde ; nous, par contre, restons assez sereins, y compris P&L qui s’amusent de plus en plus sur notre joyeuse croisière.

09/09 Atelier pâtisserie avec Larry. Nous avons confectionné des macarons au coco et PLF ont fait du pain brioché à la cannelle, en forme d’ancre pour le capitaine, et une tresse plus conventionnelle pour les passagers et l’équipage (c’est la corde qui tient l’ancre quoi ! Le diamètre y était mais la corde est un peu courte !).

Nous recevons l’autorisation des officiers pour descendre en cale auprès du camion pour toute l’après-midi, DF en profitent pour remonter les vélos et le porte-vélos et effectuent quelques menus travaux que nous n’avions pu faire avant le départ. Les deux après-midi suivantes défilent assez vite à bricoler en fond de cale ! Et puis quel calme, seuls dans l’antre du bateau (surtout dimanche), ça change et ça fait un bien fou !!!

10/09 L’équipage et les officiers organisent un tournoi de ping-pong, quelques courageux passagers s’inscrivent dont D qui est rapidement éliminé par Larry, bien meilleur joueur que lui, et P qui perd également directement contre le futur vainqueur du tournoi (mais qu’est-ce qu’elle les a tous impressionnés avec son coup droit de tenniswomen ! Récompense : 2 Bounty, trop cool). Pendant ce temps, Louis aide Bern et Ute à confectionner un cerf-volant avec les moyens du bord ; le premier essai est prévu demain car, aujourd’hui, le vent est quasi nul. Le soleil est au beau fixe et cela sent le printemps … Et puis vers 18h, un magnifique couché de soleil clôture cette journée assez calme, époustouflant !

11/09 Nouvelle journée à l’ancre. Le vol inaugural du cerf-volant ne se déroule pas comme prévu ; les techniciens doivent revoir leur copie … Matinée calme mais deux otaries sont quand même venues voir ce gros machin jaune et blanc qui flotte avec des guignols dessus. Le soleil est toujours présent mais il fait un froid quasi polaire. Et puis, soudainement, en fin d’après-midi le brouillard nous enveloppe : une vraie purée de pois. On ne voit par le bout du bateau (depuis la cabine de commandement, c’est quand même 120 m vers l’avant et 94 m vers l’arrière !). Une heure plus tard, le brouillard est parti aussi vite qu’il est arrivé mais la houle s’est levée et le bateau nous berce tout doucement. Bonne nuit !

12/09 Nous démarrons vers midi, enfin ! … En fait, on s’habituait à notre stationnement …

Nous avançons lentement dans le Rio de la Plata, trois pilotes sont à bord pour nous guider dans le dédale de cargos … Il fait froid, il pleut et nous nous calfeutrons à l’intérieur ! On se ferait bien un bonne petite flambée, tiens ! Heu, ah non !

13/09 5h30, le bateau redémarre, il entame sa dernière ligne droite (non, bien courbe) dans le Rio Paranà de la Palmas …

Vers 9h00, nous amorçons deux magnifiques virages dans cette rivière à peine plus large que notre monture … Louis est content, on voit de la forêt. La remarque nous fait sourire ; sacré petit ardennais, va !

Dominique nous fait remarquer que les arbres bourgeonnent ; certains n’ont toujours pas de feuilles … Nous voilà à nouveau au printemps ;-) Nous accostons en fin de matinée ; la manœuvre est impressionnante car le quai n’est pas très long !

Nous espérons pouvoir sortir à Zaraté pour mettre à jour les cours des petits et préparer notre venue en Argentine (change d’argent, carte SIM, etc.)

Après des palabres sans fin avec les autorités, des signatures et allers et venues de nos passeports avec l’agent des douanes, nous recevons l’autorisation de sortir vers 17h00 … Ni une, ni deux, nous voilà sur le quai à avancer vers la première guérite de contrôle. L’accueil est cordial et il fait bon de parler en espagnol ; par contre, au niveau météo, il fait un de ces froids de canards à cause de ce vent violent du … sud ! Ha oui, il faudra s’y faire à ce que le soleil soit au nord à midi !

Plus loin, nous devons prendre la navette interne au port pour arriver au deuxième contrôle à l’entrée du terminal de Zaraté. Pire que dans un aéroport, ce deuxième contrôle ; nous sommes fouillés de la tête au pied mais avec le sourire. Les hôtesses ne peuvent s’empêcher d’admirer nos deux têtes blondes aux yeux clairs. Quel succès ! L’organisation est militaire mais super efficace ; notre dernière interlocutrice nous appelle un taxi pour rejoindre le centre-ville. Notre chauffeur est hyper sympa et nous indique (tout en prenant un sens interdit) ce qu’il faut faire et ne pas faire dans le coin. En moins d’une demi-heure, nous déambulons dans les rues de Zaraté. Nous commençons par retirer de l’argent pour payer notre taxi … Oui, oui, notre chauffeur nous a vraiment fait confiance car nous lui avons demandé de nous conduire à un distributeur de billet ! Nous déposons les devoirs sur le site de l’EAD (enseignement à distance) et téléchargeons les nouveaux cours. Et, toujours suite aux recommandations de notre taximan, nous nous dirigeons vers le bord du fleuve pour souper. Nous découvrons un « Pier » super sympa, tout en bois avec quelques restos, des boutiques et nous nous amusons à déambuler dans ce beau petit dédale pour choisir notre table. Nous mangeons super bien pour un prix tout à fait raisonnable avec du Wifi gratuit par-dessus le marché. Le tenancier appelle un taxi et nous rentrons au port … Plus de navette commune pour la familia à cette heure avancée mais un service de sécurité personnel avec dépôt au pied de la rampe … Nickel, quelle belle après-midi en famille !

14/09

Nous restons à quai un jour de plus … Nous faisons l’école et, vers 14h, Sergey nous annonce que le cachet de sortie pour la journée est à nouveau apposé sur notre passeport. Nous sommes donc libres de sortir à nouveau !

Rebelote, ni une, ni deux, nous réitérons une sortie en famille à Zaraté. Le taxi se fait un peu plus attendre et son chauffeur est un peu moins sympa. Mais qu’à cela ne tienne, nous sommes des habitués maintenant et nous connaissons la ville comme notre poche !

Nous faisons un exercice de français en ligne avec Louis et, puis, alors que Dominique les emmène à la plaine de jeux, je mets le post de Rio en ligne …

Ensuite, nous allons nous désaltérer dans un café. Puis, nous croisons des philippins de notre équipage qui nous indiquent quelle carte SIM choisir et surtout comment l’activer et nous nous mettons à la recherche d’un resto dans le centre … Pas facile mais nous trouvons finalement. Manger, taxi, service personnel au port avec le même personnel qui ne nous contrôle d’ailleurs quasiment plus et dodo !

15/09

Nous quittons enfin Zaraté vers 6h30 du matin. Dans notre malchance à être très souvent bloqués à l’entrée ou dans les ports, nous avons la chance que les entrées et sorties de port se passent principalement en journée. Nous pouvons dès lors observer les manœuvres et admirer le paysage à souhait. Le fleuve est beau, pas très large et la navigation assez lente.

Peu avant Buenos Aires, le commandant nous annonce que nous débarquerons vraisemblablement dans la nuit à Montevideo et que nous devrons nous dépêcher de sortir en pleine nuit … Nous commençons à faire nos valises ; Philippe et Dominique, nos amis français nous annonce qu’ils offrent le pot de départ à 17h sur le pont ! Super !

Mais au fil de la journée, l’information du débarquement évolue … Pas avant 16h00 demain … Finalement, Dominique et moi comprenons que nous sommes à l’arrêt car il y a un problème au moteur … Sergey nous rassure directement avec son éternel « Don’t worry, this is a big ship ! » Vers 23h, nous croisons les mécaniciens dans les couloirs, la panne est réparée mais la réparation doit être visée par un organisme de contrôle ; nous sommes rassurés car nous voyons plein d’agents à bord ! Mais les discussions entre l’équipage et les agents sont tendues. Par chance, c’est l’anniversaire de Ventsi et Larry lui a préparé un gâteau d’anniversaire et décoré la table avec des ballons … De plus, les petits ont placés des certificats de meilleurs « Commandant, Premier et Second » sur les assiettes respectives, cela détend un peu l’atmosphère.

16/09

Ce matin, le bateau ne bouge toujours pas … Mais pourquoi donc ? Les agents sont partis, la panne est réparée … Qu’y-at-il encore ?

C’est tout simple, il manque le certificat de classe ou qqch ainsi et il n’arrivera que cet après-midi ! Nous descendons quelques bagages dans nos montures car les sacs sont quasi prêts, évidemment !

17/09

Nous naviguons enfin vers Montevideo, nous sommes sur une autoroute à bateau où la vitesse maximale est de … devinez … 25 km/h ! Haha !

Nous voyons même Zim ;-)

Nous n’en avons cure car nous sentons que nous arrivons enfin au but ! Mais nous sommes vraiment nostalgiques de quitter le Grande Africa et son équipage. Nous commençons à faire nos adieux, Pauline fond en larmes ; je retiens les miennes …

Le bateau est à quai mais … ce n’est pas un train ou une voiture, nous devons attendre l’autorisation de descendre. Nous dînons comme si de rien n’était … Nous déambulons sur le pont, regardons descendre la rampe pour la dernière fois, voyons les premiers véhicules sortir des entrailles du navire … Puis, lorsqu’on s’y attend le moins, on nous informe que l’on peut partir … L’agent Grimaldi nous attend au pied du bateau pour nous rendre nos passeports et nos carnets de vaccins et nous devrons nous rendre avec elle à la douane. Ok, ben, au revoir alors !!!! Snif, nous descendons dans notre camion la gorge serrée après un passage en cuisine pour remercier et quitter Larry et Jimmy, un passage au bureau pour se séparer de Sergey et demander de remercier le reste de l’équipage. Snif, ce n’est pas facile. On s’est attaché à cet équipage hétéroclite mais tellement charmant. En bas, nous sommes toujours coincés entre d’autres camions ; les petits montent dans la cellule et puis, tout à coup, ils sont tous là pour les saluer … Non, pas Dominique et moi, mais bien Poupoune et Loulou. Gap, Dante, Oscar, ... veulent toucher, embrasser, top-là-er une dernière fois nos chérubins. Nous sommes super émus. Et puis, Titi démarre sans broncher pour sortir de sa cale sous les signes d’amitié de tous.

Nous faisons cinquante mètres, pas plus, et sommes déjà arrêtés pour récupérer nos papiers et discuter avec ceux qui doivent à leur tour embarquer (deux couples de français). Le commandant, Ventsi et Léo viennent encore nous saluer … Quelle chance pour nous, nous avions peur de les rater !

L’agent nous donne rendez-vous à la douane un petit kilomètre plus loin … La douane paraît bien morte en cette fin de journée. Nous sommes samedi. Le personnel de nettoyage à l’œuvre nous confirme que la douane est fermée à cette heure. L’agent arrive et paraît tout étonnée que la douane soit fermée. Elle est vraiment désolée (!) et nous donne rendez-vous lundi matin à 9h pour effectuer le contrôle du véhicule … Nous sommes libres de circuler partout en Uruguay mais nous devons absolument nous présenter ICI lundi matin !

Go, go, Titi, en route pour l’aventure … Nous partons vers Puntas Carretas pour y passer notre première nuit en Uruguay … après un magnifique coucher de soleil ! Admirez donc …


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