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Buenos Aires nous laisse un goût un peu amer …

28/09 Juste pour votre information, nous avons passé la frontière de l’Argentine sans aucun contrôle ; les douaniers n’ont même pas approché notre camion et n’ont pas remarqué que nous avions des enfants … Nous les avons quand même signalés.

Il est interdit de passer la frontière avec des produits d’origine végétale périssable … Nous avions du pain caché dans la boîte à pain et des mandarines dissimulées dans le vide poche ! Nous sommes en Argentine et c’est le principal, n’est-ce pas ?

29/09 Nous débarquons à Buenos Aires sans aucune difficulté et nous nous parquons à Puerto Madero en toute sécurité face au parc écologique. Bivouac parfait proche du centre.

Mais nous visitons une ville avec deux véritables ardennais … Détrompez-vous, ce n’est pas tout à fait ceux que vous croyez, je pense … D’une part, j’entends en permanence « C’est pas chouette, c’est pas beau » et d’autre part, nous marchons en compagnie d’une huître verrouillée à clef !!! Je sais, mon Loulou n’est pas de caractère bavard mais, là, nous n’avons même plus droit à un sourire ou à une réponse … Oui, oui, vous avez bien compris : Pauline et Dominique n’aiment pas la ville !

Petit Loulou et moi essayons de nous accommoder de ces deux compagnons de voyage un peu pénibles !

La plus petite maison de Buenos Aires

30/09 Que faire ? Inutile de poser la question, je dois y répondre toute seule !

Je décide donc de visiter « El Zanjón de Granados », c’est une ancienne maison construite dans le quartier de Las Telmas. La maison n’est pas super intéressante mais la visite guidée nous apprend l’histoire de la ville. De plus, sous la maison, nous pénétrons dans un tunnel de 150 mètres qui fut la canalisation d’un des ruisseaux de la ville.

La visite est en anglais mais nous avons le temps de traduire pour les petits … Louis est curieux et très attentif, Pauline se promène dans la maison. Moi, personnellement, j’ai bcp apprécié la visite … Nous pique-niquons sur la Plaza de Mayo et puis, nous déambulons au petit bonheur la chance dans les rues commerçantes du quartier Centro.

Dominique et Pauline se font même couper les cheveux … Retour à la maison à la nuit tombée.

01/10 Joyeux anniversaire Louis, Joyeux anniversaire Louis, Joyeux anniversaire Louis, Joyeux aaannniversaiiire, Louis … Clap, clap, clap, hip, hip, hip, hourrrraaaaa ! Loulou a 8 ans aujourd’hui !

Après la remise du premier cadeau de la journée, une petite boîte de Légo, nous partons visiter la frégate Sarmiento qui effectua 37 voyages à travers le monde.

C’est un voilier-école très bien conservé qui reste à quai à Puerto Madero juste à côté d'un pont dessiné par Calatrava.

Nous essayons de rejoindre le quartier de la Recoletta pour visiter son cimetière, et le quartier Palermo pour visiter le parc 3 de Febrero avec son jardin japonais et le musée d’Art Americo-latin. Nous essayons dès lors de comprendre le système de bus de la ville … D’abord trouver le bon bus, il y a plein de bus dans tous les sens mais aucun plan ! Une fois montés dans le bus, payer notre trajet … Il faut la carte SUBE et nous ne l’avons pas. Une dame nous propose de payer avec sa carte et je lui paie en liquide, sympa. Par contre, l’huître nous accompagnant bougonne dans son début de barbe que cette ville est malfoutue et incompréhensible : voilà une observation bien intéressante … Nous arrivons au musée, il est gratuit car il n’y a qu’une salle ouverte ; Louis et moi admirons de l’art textile et j’apprécie les observations artistiques de mon petit compagnon. Pauline et Dominique ont trouvé porte close au parc 3 de Febrero … Pas de chance, ça !

Nous marchons jusqu’au cimetière … de blocs en blocs … nous avançons et enfilons malgré nous les kilomètres. Les enfants ne se plaignent jamais lors de nos interminables marches ; merci, les petits gars ! Le cimetière est … fermé, lui aussi ! Zut, nous avons un peu (bcp) raté notre après-midi. Louis ne bronche pas malgré le fait que SA journée ne soit pas au top. Il reçoit un second cadeau au souper : une boîte de crayons aquarelle ; quel bonheur de voir son sourire de contentement !

02/10 Il pleut sur Buenos Aires ce matin … Que faire ? Nous décidons d’aller ce matin au quartier de la Boca, quartier très touristique, coloré et berceau du fameux tango. Sur place, il ne pleut plus et le quartier s’éveille … Les trois rues touristiques sont encore calmes et comme toutes étourdies suite à cette nuit arrosée.

Une petite phrase pour Opa

L’ambiance est agréable et nous flânons calmement d’échoppes en échoppes toutes plus touristiques les unes que les autres. Nous nous croyons en pleine « Petite Rue des Bouchers » de Bruxelles car, à chaque resto, nous nous faisons accoster par un « Hello, where are you from ? » auquel je réponds impertubablement « No entiendo, que dice ? » …

Nous ne nous attardons pas dans le coin car nous avons un autre rendez-vous aujourd’hui à l’autre bout de la ville … Nous voulons rendre visite à Eva Peròn …

ou plutôt, à sa sépulture qui est la plus visitée du cimetière de Recoletta et, puis, nous avons promis à Pauline et Louis de visiter le musée des sciences spécialement conçu pour les enfants et qui se trouve juste à côté ! Nous pensions rentrer tôt mais nous faisons la fermeture du musée tellement les enfants (et les parents) s’amusent à (re)découvrir le théorème de Pythagore, l’histoire de l’art à travers les époques, le fonctionnement de la pile, les effets d’optique, la décomposition de la lumière, etc.

Devinez qui est-ce ?

03/10 Fête de la Communauté Palou (je pense qu’il y en aura quelques-unes de ces fêtes-là, cette année), pas d’école mais départ tôt de notre casita en direction du delta du Tigre. Nous y allons en train depuis la gare de Retiro. Nous profitons toujours de notre carte SUBE entretemps acquise et chargée pour voyager à frais très réduits. À Tigre, nous mangeons sur le pouce et prenons une navette collective vers une des îles du delta. Le voyage avec les gens du cru est authentique … Tous les touristes descendent sur la même île ; étrange, n’est-ce pas ? Nous partons à contresens des autres touristes afin d’être tranquilles … Nous démarrons bien résolus à faire le tour de l’île et marchons, marchons, marchons …

Une station-service pour bateau

La promenade est magnifique, nous longeons tantôt un petit ruisseau, tantôt un rio plus large ; nous découvrons de petits chalets et admirons les fleurs multicolores … Tout cela dans un capharnaüm de cris d’oiseaux impossibles à enfermer dans la boîte noire, zut ! Bon, à force de marcher avec le soleil dans le dos, on se dit bien que l’on n’est pas en train de faire le tour de l’île … Heureusement, nous tombons sur une charmante petite dame qui nous indique que le prochain arrêt est à 300 mètres mais, sur cette ligne, il n’y a qu’un trajet l’après-midi … Bon, avec un peu de chance, nous l’aurons ! Vers 16h, en effet, nous arrêtons un bateau par un signe de la main comme un bus et montons seuls à bord de la navette … La promenade est beaucoup moins belle qu’à l’aller car nous ne sommes plus sur la ligne touristique mais elle est encore d’autant plus authentique. La rivière pue l’égout et les épaves sont nombreuses …

Nous sommes enchantés de notre aventure dans le delta, nous rentrons de bonne heure pour (enfin !) fêter dignement notre petit Louis avec un apéro, un plat de pâtes avec une sauce aux tomates fraîches et à la crème et une magnifique tarte aux fraises !

04/10 Journée MéMoRaBle … Moi, je me bats avec Pauline et Louis pour leur inculquer quelques notions de maths et français, Dominique perd sa matinée à chercher du WIFI ! Vers 14h30, nous décidons d’aller changer des euros dans une banque mais on nous claque la porte au nez chez Santander … Nous poursuivons notre quête d’argent mais les banques n’ont pas d’argent pour les étrangers en Argentine ! Et les banques ferment également à 15h !

Nous nous disons qu’il faut changer de l’argent dans la rue comme nous l’avions fait le premier jour mais cela nous fait un peu peur car nous aimerions changer plus d’argent que la première fois … Nous nous dirigeons donc vers le centre et passons devant la banque central d’Argentine. Je vois un garde et lui demande si c’est possible de changer de l’argent. Il me répond que c’est fermé et qu’il faut revenir demain à 9h … Zut ! Nous contournons le bâtiment et revoyons une petite succursale de la banque centrale d’Argentine ; je demande pour changer de l’argent au garde devant la porte. Il me répond : « Vous devez aller en face (on en vient, mais bon !), prendre la porte en tourniquet, descendre deux étages et aller au fond du couloir ! » C’est bizarre mais je repars d’un pas bien décidé vers la porte en tourniquet et essaie de descendre de deux étages en pressant toute notre petite famille… Pas clair comme endroit, nous sommes dans les sous-sols de la banque centrale d’Argentine et m’arrête à un Kiosco (véridique, c’est une espèce de vendeur de chiques et bonbons que l’on trouve partout en AmSud) et demande pour un « Cambio » … Même réponse : au fond du couloir et descendre … Nous descendons donc au fond du couloir de +/- 100 m de long et (oh surprise), on voit une grande grille et une inscription « Cambio » ! Je fais mine de m’élancer vers la grille entrouverte mais une garde m’arrête et me demande ce que je voudrais : du change, pardi ! Je devais avoir un air désespérée avec mes deux schtroumpfs derrière moi car elle me demande d’attendre et va chercher un autre garde pour garder sa grille. Elle nous indique ensuite de la suivre et nous remontons de deux étages, traversons un immense hall (style bourse américaine) avec un immense dôme et arrivons en son centre au milieu d’une centaine de guichets accessibles par des labyrinthes formés par des cloisons mobiles … Elle nous dit d’attendre ; ce que nous faisons bien sûr. Les petits sont impressionnés par l’endroit, Dominique me regarde d’un air parfaitement incrédule … Elle revient et nous dit que nous pourrons prendre le labyrinthe jusqu’au guichet lorsque la sonnette tintera … Nous attendons plein d’espoir ! La sonnette sonne ! Je m’élance et m’arrête au mauvais guichet, bien sûr … J’ajuste donc mon arrêt au bon guichet. Une dame nous accueille froidement ; nous expliquons notre requête. Elle prend sa calculatrice et ajuste le montant à la baisse. Nous acceptons et elle se met à regarder nos billets sous toutes leurs faces comme si c’était du papier WC … Elle prend son temps … Elle nous demande nos passeports évidemment et essaie de les comprendre (c’est toujours marrant de voir comment ils regardent nos passeports, on a vraiment l’impression qu’ils ne savent pas lire). Elle nous demande notre adresse à Buenos Aires. Nous n’en avons pas … Notre hôtel alors … Nous sommes en casa rodante … Mauvaise réponse … En fait, heu, je ne me souviens pas du nom de notre hôtel … C’est le Hilton … Ha, ça, c’est mieux ! Bon, Dominique s’énerve, reprend les sous et me dit qu’elle peut garder son argent. « Dominique, la dame est partie avec nos passeports ; nous devons attendre ». Elle revient finalement et fait la transaction. Dominique se calme ; nous avons nos sous. Les petits ont adoré l’aventure (moi aussi d’ailleurs), on se serait cru dans la banque du film de Mary Poppins !

Dominique m’indique que demain, on revient pour changer des sous … trop cool.

Bon, le lendemain, c’est directement moins drôle car, d’une part, la banque est tout simplement ouverte, on rentre directement dans le grand hall et il y a plein de gens qui font comme nous et, d’autre part, Dominique s’est emballé car nous avons dû payer la somme mirobolante d’1,20€ à un soi-disant gardien pour notre garder Titi (Bon, ce n’est pas la somme qui l’énerve, c’est le fait que le gars s’est pointé à vélo et nous a réclamé qqch comme cela sans autre forme de procès).

Quand je vous disais qu’il était temps que l’on quitte Buenos Aires … Nous quittons la ville pour atteindre Las Flores et sa lagune … Mais cela, c’est une autre histoire !

En sortant de Buenos Aires, un constructeur transporte de la ferraille.


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