Mon premier est un parc national chilien, mon second est un glacier argentin, mon troisième est une montagne argentino-chilienne et mon tout est waouh, waouh, waouh. Tout cela pendant les 15 jours de vacances scolaires de Noël bien méritées pour les élèves mais aussi pour la prof !!!
Cet article comprend beaucoup de superlatifs mais, franchement, ils sont justifiés et non pas pour vous faire baver … enfin, un peu quand même ;-) Franchement, cette région est … Non, chut, tais-toi et explique, bon sang !
Le soir du 25 décembre, nous partons loger le long du lago Toro ; la vue est splendide mais le lendemain, lorsque nous pénétrons dans le parc national « Torres del Paine », la vue est tout simplement époustouflante ! Nous commençons notre visite par l’ascension du mont Ferrier afin d’apercevoir le glacier et le lac Grey de loin. Quelle belle randonnée ! Le début monte doucement dans une tourbière ; puis, tout à coup et jusqu’au sommet, nous grimpons sans discontinuer. Mon dieu, que cela grimpe mais quelle vue décoiffante au sommet. Nous devons faire les derniers mètres alternativement avec chacun des enfants en les maintenant au sol car ils pourraient s’envoler ! Ne riez pas ; le vent est à ce point violent que nous ne savons pas rester plus de 5 minutes au sommet. Nous sommes obligés de nous plaquer au sol et nous sommes contents que Louis porte le sac à dos pour l’alourdir un peu car … il vole !!!!
Après cette ascension, nous décidons de nous parquer au plus près du début de la randonnée de « Las Torres » afin d’être sur le sentier le plus tôt possible demain matin.
27/12 Incroyable, 8h15, Les Palous démarrent l’ascension de cette petite promenade de 20 kms dont la dernière heure est réputée pour être difficile … Allez, go ! Nous sommes en pleine saison touristique et nous profitons d’être partis assez tôt pour éviter le plus gros de la foule. C’est « La » promenade d’un jour du parc. Nous grimpons gentiment pendant 2h45 à travers de très beaux paysages et puis, la végétation disparaît, nous longeons un ruisseau dans la roche et nous grimpons littéralement pendant 45 minutes mais quel spectacle là-haut, nous découvrons au dernier moment ça :
C’est juste magnifique. Nous sommes là-haut à 4 en famille, Louis est bien évidement arrivé le premier !
Il faut imaginer que le niveau du lac est à 900 mètres d’altitude et que la plus haute tour culmine à 2850 mètres ! Il y a presque 2 kms entre le lac et son sommet : hallucinant, je vous dis ! Même sur place, c’est très difficile à imaginer car il n’y a pas de repère humain pour comparer.
Bon, Françoise, trêve de discussion, il faut manger ! Mais super-Maman organisée (pour une fois) ouvre le sac et nous dégustons une bonne salade de pâtes bienvenue.
Nous restons plus d’une heure au sommet à s’amuser à prendre des photos drôles avec Poupoune, Louis décide une fois de plus de dévier la rivière proche par un barrage tandis que le penseur de Rodin reste coi devant tant de beauté !
Ce n’est pas tout cela, il faut redescendre … surtout que la foule arrive ! En effet, la descente dans la roche ne sera pas des plus agréable car trop encombrée et dès lors, d’autant plus dangereuse. Ensuite, nous continuerons dans le sous-bois sans encombres pour retrouver Titi, complètement fatigués et fourbus mais heureux !
Lendemain, jour de repos, nous ne faisons qu’une balade de 1h30 jusqu’au salto grande et le mirador des Cuernos face à la vallée des Français.
Mercredi, nous retournons vers le lago Pehoé pour monter au mirador des condors qui se cachent un peu aujourd’hui ! Mais nous avons une magnifique vue sur le parc. Nous devons rester assis car, à nouveau, le vent se déchaine là-haut.
En descendant, nous passons dans un boyau entre deux collines et les petits manquent de s’envoler.
Enfin, nous terminons la journée par la promenade des glaçons au bout du lac Grey. Louis en rapporte un petit morceau pour refroidir son apéritif du Nouvel An ;-)
Vendredi matin, il pleut sur le parc ; les sommets sont invisibles et nous sommes heureux d’avoir choisi la bonne fenêtre météo pour visiter le parc. Nous avons adoré « Torres del Paine », tout, absolument tout sauf … ses pistes complètement pourries !!!!
Nous revenons sur Puerto Natales pour faire des provisions avant de passer en Argentine où la vie est plus onéreuse … Mais Louis se souvient tout-à-coup qu’il n’a pas encore été aux urgences en 2016 et qu’il est plus que temps de glisser sur une pierre tranchante pour pouvoir visiter l’hôpital de la ville … 3 points de suture plus tard et une bonne dose de stress, je vous passe les détails et voilà notre Louis remis et sa Maman démise car … franchement, quelle idée, vous ne trouvez pas ? Pouvez-vous dire à ce petit garçon que ce genre de mauvaise blague n’est vraiment pas de bon ton !
31/12 Nous passons le réveillon à 4 dans notre petite casita sur un parking d’hôtel devant une station-service dans le village de La Esperanza plus petit que Remagne mais sur un axe routier important pour ce pays ! Ouf, quelle phrase … beaucoup d’infos, n’est-ce pas ? Bon, nous avons bien mangé puis nous avons regardé un film en famille, nous nous sommes souhaités « Bonne Année » et sommes allés nous coucher ! 4 pétards locaux plus tard, nous étions dans les bras de Morphée.
Nous roulons ensuite jusqu’au Lago Roca pour apercevoir LE glacier Perito Moreno, un des sites incontournables de notre voyage ! De loin, il n’a pas l’air bien grand mais, le lendemain, lorsque nous nous en approchons, nous sommes tout simplement ébahis !
Nous entrons dans le parc à 8h30 et nous en ressortons vers 19h … C’est dire si les quelques kilomètres de passerelles nous enchantent. Nous commençons par le deuxième mirador où nous resterons toute la matinée pour essayer d’apercevoir la chute d’un pan de glace ; notre attente sera longue mais récompensée par le détachement d’un beau morceau d’une vingtaine de mètres de haut. Oui, oui, le mur de glace que vous voyez mesure entre 50 et 70 mètres de haut et la partie immergée repose au fond du lac Argentino 120 mètres sous le niveau d’eau, soit un total de -/+ 180 mètres : incroyable, n’est-ce pas !
Après s’être restaurés, nous repartons à l’assaut de ce monstre de glace. Nous descendons au plus bas des passerelles et nous le découvrons en contre-plongée.
Nous revenons à notre mirador matinal et, là, au terme d’une heure, nous avons la chance de voir un pan entier tomber dans l’eau suivi quelques minutes plus tard par un phénomène assez incroyable … Un iceberg géant surgit du fond des eaux …
La foule émet un son digne d’un feu d’artifices … C’est tout simplement incroyable.
Ce que vous n’entendez pas non plus sur les photos, c’est le grognement incessant de la glace qui avance. Vraiment, c’est beau ! Nous terminons notre journée par la promenade côtière pour suivre un des glaçons qui est remonté à la surface de l’eau et celui-ci prend une forme tout-à-fait originale qui ressemble à des souris qui s’embrassent, nous adorons.
03/01 Nous entrouvrons notre cadeau de Noël … Nous réservons nos vols pour l’Île de Pâques … En quittant le café dans lequel nous avons profité du Wifi, je danse et chante tout simplement dans la rue car je ne parviens pas à réaliser ce que nous nous offrons … Aller à l’Île de Pâques, vous imaginez ? Je déborde de bonheur !
Le lendemain, nous prenons la route vers El Chalten et son sommet : « le Fitz Roy ». Le temps est venteux, bien évidemment, mais très lumineux et le paysage que nous découvrons est tout simplement splendide ! D’un côté la pampa et de l’autre, une chaine de montagne jaillit de terre.
Nous nous garons sur le parking situé au début des randonnées, seul parking disponible pour les camping-cars. Nous observons les randonneurs qui reviennent de randonnée … Vers 18h, ils sont sales mais marchent plus ou moins normalement. Vers 22h, ils sont aussi sales mais boitent … La journée a été longue pour eux, nous analysons la carte pour éviter ces déboires.
05/01 8h15, les Palous sont en marche vers le lago Torre ; c’est la deuxième promenade-phare du lieu : 10 kms depuis notre parking jusqu’au lac et 2 kms supplémentaires pour atteindre le mirador Maestri.
Après une promenade dans une vallée boisée pour découvrir le lac retenu par des moraines, nous entamons la montée assez hasardeuse vers le mirador. Louis, toujours en tête, n’arrête pas de discuter, radoter, ziverer … En arrivant en haut, je lui souhaite d’être aphone pour reposer nos oreilles. Sur ce, Pauline me demande du tac au tac : « C’est où Phone ? »
Dès notre retour au camion, nous reprenons la piste pour loger près de l’hosteria Pilar afin de préparer la fameuse randonnée de deux jours promise aux enfants !!
Arrivés sur place, Dominique m’annonce à juste titre qu’il ne veut pas laisser Titi tout seul au bord de la route pendant deux jours … Pauline pleure en s’endormant ! Je mets directement ma machine à solutions en route et en trouve 3 :
Soit nous annulons notre randonnée ;
Soit nous reconduisons Titi au village, nous prenons un taxi jusqu’ici et faisons une boucle afin d’arriver à El Chalten en deux jours ;
Soit, nous demandons très gentiment à l’hosteria si nous pouvons laisser notre Titi sur leur parking privé moyennement paiement dudit parking pour un nuit.
Le lendemain, je me dirige avec mes deux têtes d’ange vers l’hosteria ; je passe devant le parking de début de promenade où il est clairement indiqué qu’on ne peut « acampar », j’y croise un taxi qui m’indique les prix pour le trajet El Chalten-El Pilar (c’est tout-à-fait abordable et moins cher que la navette qui passe deux fois par jour) ; les yeux de Pauline brille d’excitation à nouveau … Enfin, à l’hosteria, la petite dame m’indique tout simplement que les personnes ne peuvent pas dormir sur le parking mais qu’un véhicule peut ! Pauline court annoncer la bonne nouvelle à son Papa … Zut, nous devrons donc bien la faire cette randonnée …
À 14h30, nous sommes enfin prêts … Papa et Maman chargés comme des baudets ; Pauline et Louis avec leur sac-à-dos sur les épaules comprenant leur sac de couchage, leur matelas et leurs effets personnels.
La randonnée est super agréable, nous traversons un sous-bois pour atteindre le mirador du glacier de Las Piedras. Nous continuons ensuite jusqu’au pied du Fitz Roy afin de dormir au camping gratuit « Poincenot ». Nous nous installons, les petits sont tout excités. Nous montons nos deux tentes, « cuisinons » nos super soupes en sachet avec des vermicelles et, enfin, nous admirons aujourd’hui une dernière fois le Fitz Roy que nous attaquerons demain matin … Les petits ont rencontrés deux petits brésiliens avec qui ils jouent avant d’aller dormir.
07/01 9h30 Après une nuit plus qu’agitée – le camping étant gratuit est surpeuplé à cette époque et nous vivons réellement tous ensembles comme une très grande famille … si vous voyez ce que je veux dire … en plus, il faisait froid - nous entreprenons la petite escalade d’une heure jusqu’aux Tres Lagos.
Les petits ont bien dormi, eux !
C’est une petite « promenade » d’1 km seulement dont le dénivelé est de 550 mètres. Louis arrive le premier évidemment ! La vue est tout simplement magnifique et nous restons coi devant tant de beauté !
Nous redescendons à notre bivouac sans trop tarder car les marcheurs d’un jour commence à arriver, nous mangeons, nous remballons nos tentes, refaisons nos sacs et reprenons le chemin afin de rentrer au camion. Nous revoyons des pics-verts patagons et admirons à nouveau le paysage de cette magnifique vallée très tranquille.
Madame
Monsieur
Quelques kilomètres avant d’atteindre Titi, nous inversons l’ordre de marche avec moi en tête, suivi de Louis, puis Pauline et enfin, Dominique qui ferme la marche.
Notre petit blondinet montre des signes de fatigue et trébuche assez régulièrement mais il avoue en arrivant au camion qu’il vient de vivre le plus beau moment du voyage !!! Bravo, les Loulous, vous avez marché comme des chefs mais qu’est-ce qu’on est content de retrouver une maison en dur ;-) avec un vrai lit !