Nous devons parcourir plus de mille kilomètres en quelques jours. Autrement dit, le programme des journées va se limiter à déjeuner, faire l’école, rouler, pique-niquer, rouler, trouver un bivouac, souper, dormir !
Au terme de quatre jours, nous arrivons à Asunción ; voilà, l’article est fini, à la semaine prochaine !!! Haha, drôle, non ?
Bon, parce que je suis hyper sympa et que, oui, bien sûr, nous avons aussi découvert quelques pépites, je vais quand même prendre le temps de vous écrire quelques lignes en plus ;-)
Pendant 650 kilomètres, nous avons vu cela :
Et encore cela :
Mais aussi cela :
Passionnant, n’est-ce pas ?
Sur l’interminable Ruta 81, nous avons vu beaucoup de cochons, de moutons, des chèvres, des vaches, des oiseaux, des perroquets multicolores, des chevaux, des gauchos, des Argentins, des Guaranis, etc.
Mais avant d’entamer cette immense ligne droite, nous nous sommes arrêtés dans un très beau parc : le parc Calilegua. Nous avions à peine parcouru 200 kms depuis Salta et étions seulement à une trentaine de kilomètres de la vallée de Humahuaca, dans une vallée parallèle à celle-ci, que le climat était totalement différent : chaud et humide. Le parc est une forêt subtropicale dans laquelle nous avons seulement pris le temps de faire une très belle balade avant de reprendre la route.
Nous y admirons une mante religieuse qui traverse le chemin : quelle élégance !
Nous y avons fait la connaissance des mouches vampires qui piquent et laissent une jolie perle de sang sur la peau. Lorsque le corps est rempli de ces charmantes décorations, elles passent à la victime suivante ; très agréable !
Pour ma part, c’est le début de quelques jours de mal être incroyable car la différence de température me liquéfie littéralement et je suis en permanence aussi dégoulinante qu’après 30 minutes de sauna à 60°C …
Sur la route, nous avons rencontré cinq voyageurs. À Las Lomitas, nous passons la soirée avec Natali, Darren et Téo, (Freeoverlanders) famille écuado-anglaise bien sympathique qui parcourt les routes d’Amérique du Sud depuis quelques mois.
Plus loin, après avoir quitté la ruta 81, nous tombons sur les « Toucher du doigt l’horizon » que nous avions déjà croisés deux fois (sur la carretera australe et à Chiloé).
Cette fois-ci, nous nous garons en bord de route et discutons une petite heure en écoutant attentivement les bons plans de Nadine et Didier, voyageurs au long cours depuis quelques années.
Enfin, quelques kilomètres avant d’entrer au Paraguay, nous bivouaquons dans une magnifique réserve naturelle, la laguna Blanca dans le parc Pilcomayo.
Nous y voyons pleins d’oiseaux de toutes sortes mais également notre premier toucan et nos premiers alligators !
Que du bonheur !
Entretemps, nous nous sommes habitués à nos corps à pois rouges, des petits, des gros, des gonflés, des ennuyeux, des ouverts, des mal placés, … nos fameuses piqûres d’insectes divers ! Le champion toutes catégories confondues est … Louis ! Le pauvre, nous avons compté jusqu’à treize piqûres sur une seule main ! Il faut bien avouer que Louis s’en fout, ne met pas de produit répulsif et court torse nu en short aux heures les plus critiques ; nous n’avons qu’à moitié pitié de lui finalement !
Bon, trêve de bavardages inutiles, nous passons la frontière paraguayenne le jeudi 29 juin sans rencontrer de soucis majeurs ! Un petit monsieur peu bavard met une demi-heure à remplir un formulaire d’importation du véhicule d’une manière parfaitement illisible mais nous avons le fameux sésame et ne demandons rien de plus.
Objectif suivant : se fournir en guaranis. C’est la monnaie locale nous permettant de devenir subito presto millionnaire ! 6300 PYG valant 1 €. À vous de calculer la somme magique permettant d’être millionnaire !
Nous débarquons donc à Asunción dans une circulation sportive que notre chauffeur n’apprécie qu’à moitié. Il y a plus de véhicules pétaradants à deux roues qu’à quatre et, sur ces deux roues, il n’est pas rare de voir 4 personnes : une famille de 2 adultes avec 2 enfants, quoi !
Nous nous dirigeons vers la granga « El Bélen » ; c’est la ferme de Julia et Andrès chez qui nous devons livrer des graines reçues d’autres voyageurs. Explications : Patrice et Sophie ont fait du woofing chez Julia et Andrès en 2016. Ceux-ci se sont plaints de ne pas trouver de graines bio de divers légumes. Le Papa de Patrice a ramené des graines bio à son fils ; celui-ci nous a rencontré à Santiago et nous lui avons promis d’apporter les graines jusqu’au Paraguay … non sans passer 8 frontières alors que l’importation de graines dans deux pays concernés est strictement interdite ! Bon, les graines sont arrivées à bon port et nous avons fait deux personnes extrêmement heureuses grâce à cela. Nous sommes donc restés deux nuits sur place et les petits ont woofé également !
Ils ont adoré malgré l’horrible serpent venimeux qui a jailli des herbes alors que Julia déblayait le terrain!
Vendredi 30 juin, dernier jour d’école … Les dés sont jetés et les élèves ont-ils réussi ?
Samedi 01 juillet, après la remise de deux très beaux bulletins, nous nous déplaçons de la granga vers la Quinta Tiffany, située à 3 kilomètres de l’aéroport d’Asunción afin d’être fin prêts pour la venue de notre hôte de marque suivant ! Mais ceci est une autre histoire …
Et j’ai la chance énorme qu’elle m’a proposé de vous la raconter elle-même : Merci Marie ! Le micro est à toi, … nous t’écoutons, enfin, nous te lisons ! Allez, go, go, go !!!!