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Voir Santa Cruz et … rester !

Nous ne nous attendons pas à grand-chose en roulant vers Santa Cruz de la Sierra … D’autres voyageurs nous en ont d’ailleurs parlé et les commentaires ne sont généralement pas flatteurs.

En arrivant, nous traversons une immense plaine plate où l’on cultive le soja, le maïs, le tournesol et le sorgho. Les champs sont tellement grands que l’on ne voit pas le bout depuis la route, et les machines sont bien évidemment à la taille des champs.

Et puis, à Santa Cruz : première bonne impression, il est presque facile de circuler dans cette ville si l’on reste sur les grands axes.

Deuxième bonne nouvelle, il y a des grands magasins avec des produits variés et des céréales !

Et puis, troisièmement, la place de la Cathédrale est jolie et animée. Nous nous y arrêtons pour boire un verre et … profiter du Wifi de l’établissement bien évidemment !

C’est dimanche, les gens se promènent et apprécie la température ambiante tout à fait agréable ; il fait juste un peu venteux et … poussiéreux ! Haaaa, cette poussière et ce vent, quand vont-ils donc nous abandonner ?

Lundi 11/09, nous continuons notre grosse mise à jour de l’école : dépôt des devoirs, chargement des nouveaux supports de cours, etc. Nous cherchons également sur internet un réparateur d’appareil photo, ainsi qu’un vendeur de petites bonbonnes de gaz pour notre petit réchaud extérieur. Santa Cruz est une grande ville, active et riche, en plein boom économique et démographique. Elle rivalise avec la capitale La Paz à beaucoup de niveaux ; c’est la fierté des Cruceños !

Nous voilà partis à travers la ville pour sonner aux différentes adresses trouvées … L’aventure commence mal : premier arrêt, personne n’ouvre la porte ; deuxième arrêt, un gentil jeune homme me remballe dans l’immeuble d’en face … Je perds espoir quand, finalement, je pénètre dans une sorte de galerie dont le rez-de-chaussée présente une quantité invraisemblable de revendeurs d’appareils informatiques et électroniques de derniers cris et, à l’étage, je découvre une juxtaposition de petits ateliers de réparations de ces fameux appareils. Impressionnant ! Il y a le réparateur de disques durs, de claviers, d’écrans, de gsm, de portables, de fauteuils de bureau (!), d’imprimantes, de scanners et, au fond du couloir, celui d’appareils photos ! Hé oui, ici, on ne jette pas directement ; on répare encore !

Après négociation du prix et analyse du problème, mon réparateur me promet de rendre mon appareil parfaitement propre pour demain soir ! Ok, marché conclu ! C’est ainsi que je laisse mon appareil Reflex à un parfait inconnu avec comme seule garantie un petit papier insignifiant faisant office de reçu de la marchandise … Hé oui, en voyage, on apprend à faire confiance à des inconnus …

Bon, nous devons encore trouver nos bonbonnes … Première adresse : non, nous n’en avons pas ! Deuxième adresse, c’est la bonne … Ce petit jeu de déplacement de Titi dans une grande ville nous a pris 3 heures. Conduire un camion dans une circulation dense dans un pays qui ne connaît pas de code de la route mais uniquement l’emploi du klaxon est un sport à part entière et, personnellement, j’admire mon sportif de haut niveau qui regarde à la fois la hauteur des câbles électriques, les nids de poules dans la chaussée, les gamins qui courent, les gendarmes couchés (casse-vitesse) et les combis qui dépassent par les deux côtés à la fois tout en brûlant les feux car les autres chauffards sont également tous daltoniens !

Oui, oui, un vrai sport, je vous dis ! Parfois, j’entends bien un juron sortir de sa bouche mais, dans le brouhaha ambiant, c’est à peine audible !

Aujourd’hui, mardi, alors que les petits font l’école, une dame habitant dans une belle grosse maison voisine de notre bivouac nous accoste pour discuter un peu. Une heure plus tard, elle revient avec 8 empanadas qu’elle nous offre. Très sympa ! Et en plus, elles sont bonnes !

Bon, nous devons tuer le temps car il faut attendre la réparation de mon précieux appareil photo … Nous skypons avec nos deux familles et avons vraiment beaucoup de plaisirs à discuter avec eux ! Nous prenons le temps et nous nous taquinons mutuellement. Nous discutons aussi de la venue de Mamy en février … Super moment partagé ensemble !

Nous devons récupérer mon appareil photo ; nous retraversons une fois de plus la ville mais le réparateur m’annonce qu’il n’a pas terminé son travail … Je vois mon appareil éventré sur sa table de travail, aie aie aie ! Je dois revenir vers 20h30 !

Nous profitons de ce temps pour aller manger et revenons à l’heure dite … Mon appareil est comme neuf, il n’y a plus de crasses dans l’objectif ! Merci l’ami … Bon, ce n’était pas gratuit mais je l’aurais bien embrassé sur place mais sa copine était là ;-)

Nous retournons dormir près du golf de Santa Cruz dans une super rue calme avec Wifi gratuit chopé aux voisins nantis !

Aujourd’hui, nous quittons Santa Cruz, c’est décidé !

Nous avons assez tourné dans Santa Cruz … même si nous aimons cette ville accueillante et chaleureuse. Avant de partir, nous devons encore faire la lessive et les grandes courses. J’ai repéré un service de laverie en auto-service ; Dominique nous dépose, Louis et moi, afin de faire trois machines tandis qu’il fait les courses avec Pauline. Rendez-vous est pris dans 2 heures afin de partir tout début d’après-midi.

Quand nos compagnons reviennent nous chercher, Pauline est toute excitée … Un Français nous a laissé un message sur le capot de Titi pendant leurs courses.

  • Tu reprends contact avec lui, Maman, s’il te plaîîît ?

Pauline est toujours aussi sociable et tout nouveau contact lui procure un bien fou. Je prends contact avec Pascal par Whatssapp sans succès immédiat.

Nous nous dirigeons vers la sortie de la ville quand Dominique se rappelle qu’il doit absolument effectuer un paiement endéans les 2 jours … Nous repassons à notre café-librairie favori pour vite effectuer cette tâche. Et puis, mon téléphone sonne ; c’est Pascal qui nous invite à passer les voir … C’est plus ou moins sur notre chemin, nous acceptons l’invitation.

Begoña et Pascal sont un couple boliviano-français adorable ! Elle travaille au lycée français de Santa Cruz tandis que lui a monté une petite entreprise tout à fait originale. Il photographie les nouveaux nés dans les hôpitaux privés de la ville ; l’hôpital offre une photo avec son logo et, lui, quand il livre la photo, propose tout un package photographique avec les autres photos prises pendant le shooting. La famille craque sous le coup de l’émotion de la naissance et achète tout le package ! Futé ! Dominique et moi trouvons le concept ingénieux. Et puis, ici, en Amérique du Sud, les enfants sont des petits rois ; alors pour le shooting, ils les habillent comme de petites poupées avec des nœuds roses et des rubans bleus ciels ! Pascal nous montre les derniers shooting et c’est vraiment un très beau produit fini qu’il propose.

Dès notre arrivée, il nous invite à nous garer dans leur petit jardin pour y passer la nuit. Pascal admire notre camion tandis que Begoña nous offre à boire. Nous passons tout un moment à discuter de tout et de rien alors qu’un autre expatrié français arrive aussi. Vers 18h, Begoña nous informe qu’elle va marcher avec des copines ; elle m’invite à se joindre à elles. J’accepte avec grand plaisir. Les hommes continuent à bavarder pendant ce temps.

À notre retour, Pascal presse sa compagne de se dépêcher de prendre sa douche car ils sont invités chez des amis. C’est ainsi que nous nous retrouvons seuls chez eux à pouvoir profiter de leur douche, de leur Wifi et de la tranquillité de leur jardin !

Jeudi 14/09 Nous sommes bien décidés à quitter Santa Cruz aujourd’hui … Cela fait trois jours que l’on essaie de la quitter !

En nous levant, nous ne faisons pas trop de bruit pour ne pas réveiller nos voisins. Mais nous apprenons bien vite que Pascal est parti vers 6 heures pour aller courir 20 kilomètres ! Chapeau ; sortir le soir et courir très tôt le matin : très peu pour nous !

Bien vite, ils nous proposent de rester pour aller nager chez un copain l’après-midi mais, dès que l’école est finie, nous faisons nos adieux et nous nous arrachons aux mains possessives de Santa Cruz à grands regrets pour quitter nos nouveaux amis et reprendre la route …

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