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¡Sucre, Potosí, La Paz y Copacabana!

29/9 Un peu remis de nos émotions, nous décidons de découvrir la ville … Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie et les habitants en sont très fiers. Elle possède une histoire et c’est la plus charmante ville du pays.

Les maisons (du centre-ville) sont chaulées et l’ensemble présente (pour une fois !) une belle homogénéité. Nous avons déjà découvert le marché très coloré et ses mamitas très typées. Certaines s’endorment dans leurs légumes, d’autres papotent entre elles et les plus férues haranguent le passant ! Oui, très coloré mais aussi bruyant ! Moi, personnellement, j’adore … sauf la partie boucherie qui nous dégoute tous les quatre.

Après le marché, nous déboulons assez vite sur la place 25 de Mayo, place toujours bouillonnante d’activités. On y retrouve des mamitas mais également des mendiants, des passants et des écoliers en uniformes. Pour les filles, c’est jupe plissée généralement grise avec pull et longues chaussettes de couleur identique ; pour les garçons, pantalon gris avec pull coloré et chemise blanche. Tout un style ! Nous avons proposé aux petits de mettre aussi un uniforme mais, bizarrement, ils refusent catégoriquement !

Sucre est dans une cuvette encerclée de collines ; nous nous dirigeons vers l’une d’entre elles pour visiter le musée du folklore régional. Les enfants reçoivent chacun un livret en français qu’ils parcourent assidûment. Devant chaque vitrine, chaque mannequin ou tissu, ils lisent le commentaire à voix haute pour que nous puissions suivre également.

Nous découvrons les us et coutumes des différentes communautés existantes aux alentours de Sucre : les J’alquas et les Tarabuqueños.

Ce musée est une petite perle. Nous en sortons à l’heure de la fermeture et montons encore quelques marches afin d’atteindre la Recoleta.

Je me souviens très bien y être montée il y a vingt ans. C’est plaisant de retrouver des lieux connus. Une fête se termine sur la place centrale du couvent et certains participants n’ont pas tenu le coup jusqu’au bout !

Le lendemain, nous voulons visiter un autre petit musée mais nous trouvons porte close. Nous décidons d’aller prendre un café mais tombons sur une manifestation pro-Jésus et nous nous engouffrons dans le tea-room « Para Ti » spécialisé dans le chocolat. Nous y dégustons un merveilleux chocolat glacé !

Le reste de la journée, nous le passons au camping ; les petits bricolent dans le jardin alors que nous nous activons sur internet !

1/10 Sonnez cornes et trompettes ; Louis a 9 ans ! 9 ans, mon Dieu, nous ne pouvons pas croire que notre petit Louis a déjà tout cela ! Ayant déjà reçu notre cadeau depuis quelques temps, il ne reçoit qu’un seul cadeau de sa sœur aujourd’hui : Astérix et Obélix chez les Belges en espagnol.

Aujourd’hui, direction Tarabuco et son marché typique dominical. Nous prenons un colectivo (mini-bus bondé) pour y aller. La musique nous casse les tympans et les sièges sont tellement étroits qu’il faut se retenir aux tentures pour ne pas en choir ! Louis et Dominique sont à contresens et tombent à chaque arrêt intempestif … mais c’est typique !

Arrivés sur place, nous devons marcher 2 kilomètres pour atteindre le centre du village car les routes sont barrées à cause d’un rallye régional ! Mamitas à 180 km/h !!! Haha !

Nous traversons donc les faubourgs du village, assez sales, pour ensuite déboucher sur une répétition de danseuses locales et, finalement, sur la place envahie par de jeunes pilotes de voitures bruyantes … Mais où est donc le marché typique ?

Nous nous enfonçons dans les petites ruelles et suivons le flux de badauds qui déambulent sans but précis.

Nous trouvons enfin le marché aux fruits et légumes mais je suis déçue … Les locaux ne sont plus tous habillés de manière traditionnelle et le marché est décentré et ne s’installe plus sur la jolie petite place centrale.

Qu’à cela ne tienne, nous ouvrons grand nos yeux sur la faune et les objets du cru.

Louis achète un carré de tissu jaune qu’il adore et je m’achète des sandales à la mode indienne qui vous feront encore rire longtemps ! Nous buvons un maté de coca et rejoignons Sucre toujours au rythme effréné d’une musique répétitive à bord d’un colectivo de compétition.

De retour à Sucre, nous reprenons nos esprits après cette folle course en transport en commun ; il faut dire que nous n’avons vraiment plus l’habitude de rouler aussi vite ! Nous pique-niquons au camion et retournons à l’assaut de la ville alors qu’une tempête de poussière s’est levée.

Nous nous dirigeons vers le parc Bolivar pour le plus grand bonheur des enfants ; c’est une immense plaine de jeux !

Pour conclure cette journée, nous allons au restaurant pour l’anniversaire de Louis ! Entretemps, le vent est tombé et la ville est couverte d’une fine couche de poussière ; Titi aussi, c’est impressionnant !

Lundi 02/10, nous quittons Sucre pour nous rendre à Potosi … Nous quittons un climat tempéré parfait (ni trop chaud, ni trop froid) pour remonter en altitude ; Potosi se situe à plus de 4000 mètres d’altitude. Les paysages sont beaux mais répétitifs alors que nous nous dirigeons lentement vers l’altiplano.

03/10 Après l’école qui devient de plus en plus pénible car Pauline préfère plaire et répondre correctement à Madame plutôt qu’à Maman … nous visitons le centre-ville.

Nous déambulons dans les petites rues étroites mais charmantes de cette ville minière historique. Avec son cerro Rico en arrière-plan et prêt à s’effondrer à tout moment, Potosi dégage une atmosphère encore différente des villes boliviennes déjà visitées. Je suis étonnée par la propreté … Dans mes souvenirs, c’était sale et gris !

Nous décidons de visiter le musée de la monnaie plutôt que de risquer notre vie dans les boyaux de la mine tout en côtoyant les mineurs qui se tuent à extraire de l’argent ! Hé bien, bon choix car nous sommes conquis par ce musée. Les petits se passionnent pour l’histoire de la ville et la fabrication de la monnaie ; il faut dire que le musée est assez didactique et notre guide intéressante.

Nous découvrons les différentes techniques du frappage de la monnaie, de la plus ancienne à la plus évoluée, pour finalement apprendre que l’argent bolivien n’est plus fabriqué dans le pays mais au Chili et … en France !

Pour couronner la visite, les petits frappent eux-mêmes (enfin Dominique car il faut frapper fort et d’un coup sec) une pièce en guise de souvenir ! Quelle belle journée …

Le lendemain, nous reprenons la route vers Oruro mais en s’arrêtant à Culta … Hein, késako, Culta ?

Ce n’est pas une ville très connue … Mais que peut-on donc y découvrir ?

D’abord, ce n’est pas une ville mais une communauté. Secundo, il n’y a en fait pas grand-chose à y découvrir … mais j’y ai tout simplement séjourné pendant 3 semaines en juillet 1995. Ha, bon, mais pour quelle bonne raison ? Dans le cadre d’une ONG, j’ai participé au chantier de construction d’une école en adobes dans cette communauté.

Pour y arriver, nous traversons de splendides paysages.

Mais sur place, je prends une nouvelle claque : l’école est abandonnée et menace ruine, et, lorsque je veux rencontrer des anciens villageois chez qui j’ai logé, ils nous harcèlent pour nous vendre de l’artisanat.

Généralement, dans les communautés, l’artisanat est beaucoup moins cher qu’en ville … Hé bien, ici, notre hôte voudrait nous vendre un poncho pour 1000 US dollars. Nous sommes choqués car il n’a aucune notion de la valeur du dollar mais il n’en démord pas ! Un jeune du village doit lui expliquer que ce prix n’est pas raisonnable …

Le pauvre revient à la charge avec des prix en monnaie locale mais toujours aussi exorbitants pour la valeur de ce qu’il nous propose. Je suis triste car je me sens agressée en tant que gringa pleine de fric ! L’école construite est oubliée et tous mes bons souvenirs de danses, de soirées autour du feu, de sacrifices du lama, de maté de coca, d’alcool à 96°, de travail communautaire, de dons à la Pacha Mama et j’en passe et des meilleures, me semblent subitement envolés. Quelle est donc la bonne manière d’aider les gens défavorisés finalement ? Cette discussion anime nos conversations les jours suivants.

Nous dormons en plein altiplano et poursuivons notre route jusqu’à Oruro où nous retombons sur nos soucis personnels au sujet de la suite de notre voyage compromise en découvrant les mails venant du Vieux Continent … Nous zappons donc le parc Sajama car nous ne voulons pas rester sans connexion trop longtemps !

Et puis, après une traversée du désert (heu de l’altiplano, c’est quasi pareil), nous débarquons à El Alto, ville haute et pauvre surplombant La Paz. Au milieu de l’autoroute, des moutons paissent tandis que la bergère est assise en train de les garder !

En arrivant plus près de la ville, nous découvrons la splendide architecture locale … En Bolivie, les bâtiments sont rarement finis et, quand ils sont terminés, ils sont déjà délabrés ou abandonnés. Autrement dit, les villages et les villes sont assez laids, voire très laids !

Le long de la chaussée, nous apercevons des situations hétéroclites dont celle-ci qui nous a bien amusée (et que j’ai eu le temps de capturer) !

Nous nous enfuyons vers le sud de la ville afin de parquer dans un camping sécurisé avec wifi et piscine couverte chauffée, que demander de plus ! En soirée, nous assistons à un magnifique lever de lune.

07/10 Nous décidons d’explorer la ville, nous nous perdons dans les petites ruelles du centre-ville, inhalons les odeurs les plus diverses : du sucré au salé, du grillé au mijoté. Oui, partout, il est possible de manger, sur le trottoir, en marchant, sur des bancs de fortune rapidement installés, dans les rez-de-chaussée de maisons délabrées, dans le patio d’une ancienne maison coloniale … La Paz est colorée et vivante, on peut même dire grouillante. Les coups de klaxon accompagnant la circulation désordonnée sont continus. Le bal des colectivos avec leur copilote criant la destination finale à travers une fenêtre est ininterrompu. La foule nonchalante d’indiennes avec un bébé sur le dos et, généralement, un second tiré à bout de bras, se dirigeant ou revenant du marché, colorie de mille couleurs criardes les rues sales de la ville. Oui, La Paz a son charme mais est fatigante à arpenter car deux rues parallèles n’ont jamais la même déclivité et, emporté dans son flot, on ne parvient pas à compter les nombres de mètres de dénivelé parcourus. C’est ainsi qu’on débouche devant la porte fermée des musées le samedi après-midi ; quelle idée !

Nous décidons alors de prendre un peu de hauteur et d’emprunter, pour le plaisir, le métro local : des téléfériques colorés !

Quelle belle leçon d’écologie que cette invention dans une ville accidentée, nous sommes conquis. Mais quelle contraste également que de voir sortir du métro des mamitas avec le gsm enfoncé dans le décolleté mais joliment coiffées de leur chapeau melon !

En soirée, nous sommes bien malgré nous heureux de retrouver le calme tout relatif du camping.

08/10 On ne nous y reprendra pas : aujourd’hui, nous nous rendons au musée en matinée ! Et, c’est Pauline et Louis qui vont vous conter notre visite ; Pauline à l’écrit et Louis au dessin : c’est parti, mon kiki !

Museo de las Costumbristas

Ici en Amérique du Sud, surtout en Bolivie, ils donnent des offrandes sous forme d’objets à la Pachamama (Terre Mère). Dans une salle du musée, ils en montrent sur des bonshommes couverts de monnaie, de flûte de pan, de cigarettes, de billets, de petites voitures, d’instruments de musique, d’aliments…etc. Toutes ces offrandes s’appellent El Ekeko y El Mundo de las Illas.

Dans une autre salle, on découvre des personnages du folklore bolivien. El Huallque, Pedro, était musicien dans une boulangerie quand il était jeune, puis est devenu chef d’une tribu. El Ciego, un autre Pedro, est le dernier artiste de La Paz.

La Paz a été fondée dans la montagne par 17 personnes et 9 animaux : 11 Espagnols, 5 Indiens, 1 moine, 6 lamas et 3 chevaux.

On trouve également des maquettes et des tableaux représentant de la danse, la mort de Pedro Domigo Murillo, la cantine pendant le carnaval, la bataille d’Ingavi, ainsi que la torture de Tupaj Katari. Celui-ci s’est fait arracher les bras et les jambes par les Espagnols.

Un peu plus loin dans le musée, ils montrent le premier marché de La Paz. Dans ce marché, les Mamas vendaient des ananas, des maracuyas (ressemblant à des avocats tout mous), des haricots, des bananes, des oranges et des citrons. Il y a aussi plusieurs petites maquettes de marchandes de fleurs, de pain, de légumes, de viande … mais aussi des jeux et des fêtes locales.

Le personnage principal du carnaval de la Paz est le Pepino.

Museo del Mar

On y découvre de vieilles cartes du temps de la guerre du Pacifique, époque à laquelle la Bolivie a perdu son accès à la mer.

Museo de los Metales Preciosos

Dans ce musée, il y a des flèches d’Indiens, des poteries, des mortiers, des attaches pour ponchos, des cloches, des statues de 200 ans avant Jésus Christ jusque 200 ans après Jésus Christ …

Il y a aussi un dessin de l’exploitation minière au temps des Indiens ; ils faisaient fondre de l’or dans une espèce de pot cruche renversé.

Dans le patio, il y a 3 momies, des miniatures incas, des pioches, des fléaux, des paniers incas, des flèches en bois, des crânes déformés, des tissus tissés par les Incas.

La salle de l’or est protégée par une porte blindée et un gendarme. Cette salle est très impressionnante, pleine de petits objets et d’un trésor en or trouvé dans la terre par un archéologue.

Nous avançons dans le musée et arrivons dans la salle des poteries : il y en a beaucoup ! Celles de Tiwanaku sont les plus belles.

Museo Don Pedro Domingo Murillo

Dans la première salle du musée Murillo, on a vu beaucoup d’objets en argent : des jeux, des boucles d’oreilles, des tasses, des flûtes, des colliers, une cornemuse, des fleurs, des casseroles et des accessoires de chevalerie.

Salle suivante : que des tableaux. Il y en avait un qui représentait le Colonel José Ramon : il avait un grand nez !

Le musée fut la maison de monsieur Murillo. Le reste des salles expose des pièces du temps de Murillo. Il avait une belle et grande table, des meubles très travaillés, une charmante bibliothèque, un oratoire qui ressemble à une petite chapelle. Il croyait en Dieu car il avait un crucifix au dessus de son lit.

Don Pedro Domingo Murillo était un pro démocrate : il voulait la démocratie avant l’indépendance.

(Auteur : Pauline ; Illustrateur : Louis)

Après cette visite, nous déambulons dans le marché dominical du quartier San Pedro où nous achetons quelques victuailles et souvenirs.

Le lendemain est une journée purement administrative pour continuer à trouver des solutions pour la suite de notre périple et, pour nous encourager, nous nous offrons une fondue au fromage au resto suisse du camping !

10/10 Nous quittons La Paz après avoir fait les pleins (victuailles, carburant, eau) pour arriver en fin de journée à Tiwanaku. Nous sommes toujours sur l’Altiplano et les paysages s’étirent à l’infini ! Nous dormons en face des musées.

11/10 Aujourd’hui, nous les visitons ainsi que les deux sites archéologiques.

En commençant par les monolithes dans un musée qui se veut moderne, nous jouons à cache-cache avec les gardiens pour essayer de prendre des photos à leur insu … Mon super espion réussit sa mission pendant que mes deux troubadours distraient les surveillants et que, moi, je prends un air très appliqué et suspicieux devant chaque statue !

Admirez ce magnifique Chacha Puma, corps humain à tête de puma.

Nous découvrons ensuite le monolithe Bennet de 7 mètres de hauteur et qui a déjà bien voyagé depuis ce site vers La Paz, où il fut mitraillé, pour revenir ici, dans ce musée.

Dans le second musée, nous voyons une importante quantité de poteries (bien plus travaillées que celles des Incas) mais, le plus intéressant était la ligne du temps comparant toutes les cultures mondiales (la culture Tiwanaku s’étend sur plus de 1500 ans alors que les Incas n’ont « duré » que deux siècles) et la maîtrise de certaines technologies par cette culture telle la gestion de l’eau (simultanément aux Romains), le travail du bronze et, ensuite, de l’étain, et des cultures en terrasse pour améliorer la production de pommes de terre. Malheureusement, elles sont actuellement toujours cultivées de la même manière qu’à l’époque et sont bien moins bonnes que nos bintjes.

Enfin, nous sortons pour découvrir les ruines …

D’abord, nous escaladons l’Akapana, pyramide en gradins dont on n’aperçoit que très difficilement les 7 niveaux pour redescendre de l’autre côté et voir une équipe d’ouvriers, principalement des mamitas en jupons, travailler à la chaîne pour restaurer les fameux gradins de la pyramide.

Nous nous dirigeons vers le très joli et bien conservé temple souterrain dont les murs sont ornés de visages humains.

Ensuite, nous découvrons le Kalasaya, un énorme temple avec le monolithe Ponce en son centre. Il ressemble à un prêtre en kilt.

Dans un angle, nous contemplons la porte du soleil et plus loin, celle de la lune.

Après avoir mangé, nous visitons le Puma Punku, une autre pyramide avec sept portes du soleil … couchées au sol. Nous sommes subjugués par la précision de la taille de la pierre et avons du mal à imaginer comment ils pouvaient exécuter des angles droits aussi parfaits.

La conclusion de cette visite est éloquente : les Incas n’ont rien inventé ! Belle introduction pour la suite, n’est-ce pas ? Et moi qui traîne un mari qui en a déjà marre des cailloux archéologiques ! Cela promet …

Nous quittons Tiwanaku sous un beau ciel bleu marqué d’un élégant trait de pinceau blanc et parcourons une mauvaise piste pour effectuer un raccourci afin de rejoindre le fameux Lago Titicaca. Nous assistons à la « sortie de bureaux » agricoles et devons régulièrement patienter afin de laisser passer les travailleurs qui rentrent au bercail !

Arrivés à Puerto Perez en bordure du lac, nous découvrons d’étranges canards à bec bleu et admirons le coucher de soleil.

Le lendemain, nous visitons les ateliers de la famille Esteban qui sont LES constructeurs de bateaux en totora (roseaux) aux abords du lac.

C’est de leur atelier qu’est sorti le célèbre Kontiki du Norvégien Thor Heyerdahl qui traversa l'océan pacifique à bord de cette fameuse embarcation faite de roseaux.

Ils vendent également du design mobilier en roseaux qui gagnerait à être connu ou importé en Europe. Dommage que nous ne pouvons pas en emporter dans Titi !

De fil en aiguille, nous décidons de profiter des services d’un des frères de la tribu pour visiter une île flottante.

Après le dîner, nous voilà donc partis et filant sur les eaux turquoises du lac pour découvrir une des fameuses îles entièrement construites en totora.

Chance pour nous (ou malchance pour eux), nous débarquerons seuls sur l’île car ses habitants sont à terre en train de cultiver et ne peuvent dès lors pas nous harceler pour acheter de l’artisanat local. Notre guide nous fait également goûter de jeunes pousses de roseaux dont les autochtones se nourrissent.

Après cette très belle visite, nous rejoignons Copacabana en prenant une barge foireuse à Huatajata où nous manquons de couler à chaque vague latérale !

En soirée, nous rencontrons (enfin !) Jean-Loup, originaire de notre Gaume voisine, mari de Fabienne avec qui je participais à des tables de conversations en espagnol avant notre départ et qui fait le tour du monde à vélo ! Super soirée et chapeau l’ami !

Le lendemain, après une énième guerre scolaire avec Pauline, nous faisons quelques courses au marché local coloré, découvrons la cathédrale et montons au mirador pour admirer l’immensité de ce magnifique lac et la baie de Copacabana.

En redescendant, nous tombons sur une sympathique famille française qui effectue un tour du monde en transports en commun … Nous discutons longuement pour, finalement, se retrouver assis dans un petit bouiboui en train de déguster une délicieuse truite du cru tous ensemble.

Cette rencontre nous fait un bien fou (à tous les quatre) car, depuis la mauvaise nouvelle que vous connaissez, nous n’avions plus rencontré de voyageurs au long cours et nous étions continuellement le nez dans nos problèmes.

Nous avons bien ri de toutes nos péripéties, merci les amis !

Et, toujours aujourd’hui, nous décidons de quitter cette Bolivie que j’aime tant pour découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et les Incas ; j’ai cité le Pérou !

Pour l’anecdote, le passage de frontière a été très facile et excessivement marrant car le douanier péruvien était à mourir de rire … Un énorme nez rouge rempli d’alcool lui couvrait littéralement le visage et, alors qu’il nous demandait des renseignements inattendus (tel le nom de jeune fille de Mamy), il renvoyait dehors du poste une file de passagers en attente d’un cachet pour passer la frontière. J’ai failli éclater de rire devant lui et devais me cacher derrière Dominique pour ne pas pouffer … Une chance qu’avec son gros nez, il ne voyait rien ! Cela ne vous fait pas rire ? Moi, j’en ris encore !

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