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De fameux cas, ces Incas !

Ils sacrifient des jeunes filles, droguent des enfants et les enterrent vivants, déforment les crânes des bébés, construisent dans des lieux inaccessibles au lieu de bâtir le long des grandes routes … Ce serait franchement plus facile à visiter ! Mais qui sont-ils ?

Bravo, vous avez bien deviné ; ces barbares sont les Incas !

Ne sachant toujours pas si nous rebroussons chemin jusqu’à Montevideo (3000 kilomètres quand même) ou continuons jusqu’à Lima, nous décidons de faire un dernier gros trek en famille, à savoir : découvrir le Choquequirao à pied … Je vous parle chinois mais c’est volontaire … Vous me connaissez maintenant !

Pour atteindre le début de cette « balade » de santé, nous devons rejoindre San Pedro de Cachora situé à plus de 500 kilomètres de la frontière bolivienne.

Direction : Cusco sans plus tarder en passant par les thermes d’Aguas Calientes où nous dormons,

et par la jolie chapelle baroque d’Andahuaylillas où nous tombons sur un enterrement.

Ici, quand on enterre un mort, c’est en fanfare ! Hé non, je ne rigole pas sur ce coup-là. Assez bruyant mais surtout étonnant ; d’autant plus que le cercueil est arrivé en taxi et la suite en benne agricole. Nous n’avons pas pu nous empêcher de photographier discrètement.

Enfin, nous débarquons à Cusco où nous refaisons le plein de victuailles et filons vers Cachora … Ha non, pas encore car nous nous arrêtons d’abord à Curahuasi (auto-déclarée capitale mondiale de l’anis) chez Stéfanie (flamande mariée à un péruvien) qui a monté un super projet d’aide aux enfants défavorisés et handicapés. Elle dirige une petite école maternelle qui accueille tous les jours pas moins de 25 enfants. Voici son site internet, n’hésitez pas à la soutenir : www.oyelenaenglish.wordpress.com !

Dans son jardin, elle permet également aux voyageurs de camper. Super expérience pendant laquelle Pauline et Louis ont pu liquider leurs derniers doudous pour le plus grand bonheur de ces petits écoliers. J’ai encore en tête l’image de cet enfant qui ne voulait pas lâcher le doudou « Doudou » de Mons !

C’est aussi une ferme où Al Capone et Daï Lama (des alpacas) se promènent jusque dans la cour de récréation.

Il y a des chevaux, des lapins, des cochons d’inde (cuy en espagnol prononcé « couille » !), des cochons, des vaches et trois adorables chiens (pour une fois !).

Nous profitons également de la bonne connexion internet pour réserver nos tickets d’avion pour le retour … Trêves de tergiversations, nous rentrons depuis Lima le 26 décembre et mettrons le camion sur un container ouvert et cela même si ce choix va nous coûter la peau des fesses !

Bon, enfin, nous sommes le 18 octobre et garons Titi sur la place de Cachora.

Nous rencontrons Nancy et trois de ses enfants ; c’est notre ariero pour les quatre prochains jours. Nous pensions louer une seule mule mais Nancy nous convainc d’en prendre deux. C’est plus cher mais le lendemain, quand à l’heure du chargement, elle me propose de charger mon sac à dos également, je suis plutôt heureuse ! Oui, oui, le trek du Choquequirao est réputé difficile pour les genoux. Pourtant, ce n’est seulement que 22 kilomètres pour atteindre le site des ruines … Ouiiii, mais !

Premier jour, 1500 mètres de dénivelé vers le bas et 550 vers le haut ; deuxième jour, 1000 mètres vers le haut, visite du site Inca totalement en dénivelé également et redescente de 150 mètres vers le campement de Marampata ; troisième jour, 1350 mètres vers le bas et 200 vers le haut ; enfin, le dernier et quatrième jour, 1300 mètres vers le mirador Capuliyoc situé à 3000 mètres d’altitude. Donc, si vous calculez bien, nous devons réaliser plus de 6000 mètres de dénivelé en 4 jours sur une distance totale de plus 46 kilomètres avec la visite du site !!!! Sommes-nous fous ? Oui. Mais détaillons un peu … Histoire de vous prouver que nous sommes bien complètement déjantés !

19/10 Nous démarrons finalement vers 9 heures avec Nancy qui guide les 4 mules, deux pour nous, une pour sa petite fille de 4 ans, Andrea, qui nous accompagne pendant les 4 jours et un dernier mulet de secours, au cas où ! Il y a aussi Johnny, un jeune Péruvien de 22 ans qui s’est joint à nous un peu malgré lui. Il était seul sur la place de Cachora et voulait faire le trek mais n’avait personne pour l’accompagner. Nous partageons donc un peu une mule avec lui.

Nous partons tous ensemble mais, bien vite, Louis se trouve bien devant, suivi de Poupoune et puis le gros de la troupe avec les mules, Nancy et nous deux. Nous traversons des paysages grandioses et commençons à entendre l’Apurimac dont le tumulte des flots tout au fond de la vallée paraît bien insignifiant.

Vers 11h30, nous arrivons au premier arrêt où nous mangeons du riz avec un œuf frit et des flageolets dans une cuisine qui nous dégoûte tous les quatre … Nous avons déjà mangé dans des restos locaux mais nous regardions un peu à l’hygiène. Ici, il y a peu de lumière et, franchement, il vaut mieux … C’est un fouillis dans lequel une mamita cuisine tandis que son mari tout aussi répugnant nous sert …

Bon, le repas est correct, nourrissant et nous survivons ! Le pire, c’est que nous savons que nous devons repasser par cette auberge au retour !

Après cette pause malgré tout bienvenue, il faut encore descendre quelques 200 mètres pour arriver au fameux pont suspendu traversant la rivière … De près, elle est bien différente ; il ne vaut mieux pas tomber car je ne donnerais pas cher de notre peau. Le courant est impressionnant et le pont tangue alors que le vent souffle bien fort !

Entretemps, le soleil est au zénith et nous entamons la montée au pire moment de la journée. La chaleur est écrasante et nous devons monter à pic quelques 550 mètres pour arriver au campement de Santa Rosa Baja au km 13 de la randonnée. Nancy monte sur la mule de secours et nous annonce qu’elle nous attend au campement. Elle part avec notre eau potable ; il nous reste 2 litres dans nos gourdes, cela s’avèrera bien insuffisant pour nous tous.

Nous voilà donc tous les quatre en train de souffler tant et plus à chaque pas. Les petits se découragent un peu, Dominique qui porte son sac à dos depuis le début est blême et moi, j’essaie d’encourager tout le monde alors que j’ai juste envie de pleurer … Mais que faisons-nous donc tous les quatre ici ? J’ai peur également pour mes Loulous car je serais incapable de vraiment pouvoir les aider !

Finalement après 50 mètres, nous croisons des randonneurs belges qui reboostent d’une fois notre Pauline et la voilà qui file pour raccourcir en temps sa peine. Bravo, ma puce ; voilà un problème de réglé !

Par contre, notre Loulou éclate en sanglot car il n’en peut plus. Il est à 20 mètres de moi mais je ne parviens pas à le rattraper … Et puis, je ne vois plus Dominique depuis un petit bout de temps ! J’encourage oralement Louis alors que j’attends Dominique. Puis, d’un coup, je me mets à paniquer car cela fait vraiment trop longtemps que j’attends … je crie après lui, pas de réponse … que faire ? Descendre, je devrai remonter mais peut-être est-il en difficulté avec son gros sac ? Quand, à force de tourner mes tourments dans ma tête, je vois apparaître Dominique dans une courbe … Il souffle et a du mal à respirer ; arrivé à ma hauteur, il m’annonce que son cœur palpite et qu’il n’en peut vraiment plus. Bon, je n’ai pas d’autre choix que de lui proposer d’endosser son sac et de le monter moi-même. Il se réjouit de ma proposition, moi pas mais je sens bien que je n’ai pas d’autres choix. Il se repose tout un moment et se remet en marche, allégé. Il se sent mieux, nous voilà rassurés. J’entends toujours Louis en train de geindre plus haut mais je ne pourrai jamais le rattraper … Dominique finit par me dépasser et essaie de motiver Loulou.

Je mettrai des plombes pour effectuer cette ascension. À chaque courbe, j’espère voir la signalisation du campement mais, chaque fois, je dois me rendre à l’évidence, je n’y suis toujours pas …

Puis, au bout d’un temps qui me semble une éternité, j’aperçois Poupoune qui vient vers moi avec de l’eau fraiche et qui s’applique à m’encourager en mentant sur la distance qui reste à parcourir. Il ne m’en fallait pas plus pour m’encourager : merci Poupoune ! Quand j’arrive au campement, je marche comme une automate et je m’effondre sur le premier banc qui se présente. Mes compagnons s’appliquent déjà activement à monter le campement. Nancy râle un peu parce que nous ne sommes pas arrivés à Santa Rosa Alta mais Dominique lui fait fermement comprendre que nous n’irons pas plus loin. On peut la comprendre car notre campement est minable mais, franchement, il nous serait impossible de monter plus aujourd’hui !

Nous soupons à la nuit tombée (vers 6 heures) et un gros orage éclate au milieu du repas. Vers 20 heures, nous sommes tous au lit dans nos tentes respectives : Poupoune et Loulou s’effondrent de sommeil dans la verte et nous nous installons dans la bleue. Mais deux autres randonneurs ont décidé d’ennuyer leur monde et discute jusque 23h. Plus tard à 3 heures du matin, l’un d’eux se réveille pour démarrer bien avant l’aube, alors qu’il est totalement déconseillé de marcher de nuit ici. Pour couronner le tout, mon matelas s’avère être troué et je dors à même la terre, super ! Nous avons passé une nuit exécrable !

20/10 Debout à 5h30, petit déjeuner frugal et rangement du matériel. Nancy propose de charger tous les sacs à dos sur les mules, nous sommes enchantés. Merci Nancy. Ce matin, nous marchons tous les quatre ensemble et montons assez facilement jusqu’à Marampata.

Là, nous arrivons chez la sœur de Nancy qui tient un tout petit camping pour accueillir les clients de sa sœur.

Nous montons nos tentes et nous nous reposons un peu, il est 10h30. Nous préparons ensuite le pique-nique et partons à quatre vers le site de Choquequirao situé à 5 kilomètres du village. La ballade est agréable car le sentier monte et descend … Nous apprécions cette variation inconnue jusqu’à présent dans ce trek !

Enfin, vers midi et demi, nous arrivons à l’entrée du site et pique-niquons ; la fatigue commence déjà à se faire sentir et nous ne sommes pas encore vraiment dans les ruines.

Et puis, nous pénétrons dans les ruines et découvrons la place centrale. Choquequirao signifie « berceau d’or » en langue quechua. L’or a bien sûr disparu mais le site n’en reste pas moins majestueux.

Nous y sommes seuls avec Johnny et les deux autres vieux randonneurs qui nous ont ennuyés la nuit passée. Il fait calme et le site en est d’autant plus majestueux.

Nous jouons un peu à cache-cache dans le quartier noble et, puis, toute l’équipe s’effondre sur la place alors que je décide de visiter le quartier cérémonial situé plus haut encore. J’ai vraiment bon de me promener toute seule dans ce lieu, je découvre une fontaine monumentale et des bâtiments sacrés.

Ensuite, je redescends et vais visiter les terrasses aux lamas alors que mes compagnons se débinent une fois de plus !

Magnifique mais je ne sens plus mes jambes … Bon, je n’ai pas marché et sué pendant 22 kilomètres pour ne pas découvrir l’entièreté du site ! Hé oui, je suis comme cela.

Après cela, je motive quand même le reste de la troupe à visiter l’Ushnu ; nous remontons donc jusque-là pour descendre ensuite vers le quartier sacerdotal. Enfin, nous longeons encore des quartiers d’habitations avant de sortir du site vers 17h, soit une demi-heure plus tard que ce que Nancy nous avait recommandé … Nous sommes arrivés au campement à la nuit tombée et elle s’inquiétait, prête à venir nous rechercher.

Après une bonne douche … glaciale, nous avons mangé un spaghetti au thon (hé non, pas de riz aujourd’hui !) et sommes tombés de sommeil vers 20 heures ! Nous avons tous super bien dormi !

Au petit matin, la brume emballe les montagnes et c’est très joli … Mais il ne s’agit pas de se prélasser à regarder le paysage, il faut refaire les sacs, déjeuner et démarrer au plus vite car la journée s’annonce à nouveau chaude !

Je pars la première, bien avant que tout le chargement soit terminé car je redoute terriblement cette descente … J’ai peur de glisser et mes genoux ne suivent plus vraiment ! Bien vite, Pauline, Louis, et puis, plus tard, mon Loulou me dépassent. Finalement, Nancy et les mules me lâchent aussi dans la matinée. Et là, pire encore qu’à aller, la descente me paraît interminable …

Je mets une heure de plus que les enfants pour m’effondrer en larmes (de joie d’être arrivée au bout de ce calvaire) après le pont à la playa Rosalinas (plage qu’elle n’a que de nom). Nancy panique, le garde local a pitié et m’offre un repas mais mes Loulous me connaissent et je me remets bien vite de mes émotions.

Après cette descente, je réalise aussi l’exploit que j’ai effectué à monter avec un sac à dos bien chargé ! Pour moi, c’est un exploit car je sais bien que pleins de jeunes font cela pendant leur tour du monde mais, globalement, tout le monde souffle quand même !

Quand je reprends le chemin après le dîner, Nancy ne peut pas croire que je suis encore capable de marcher … Je lui ai montré la cloche monstrueuse que j’avais au pied mais, bizarrement, elle ne me fait pas souffrir et je l’assure que j’ai toujours préféré monter que descendre … Elle me regarde un peu comme si j’étais folle !

Elle attend donc que je sois bien en route pour me dépasser sur sa mule et doit bien reconnaître que je marche beaucoup mieux en montée qu’en descente … Bon, inutile de dire qu’apercevoir l’horrible auberge du premier jour fit éclater une joie collective incroyable car nous avions enfin atteint l’objectif de la journée !

Et comme, nous sommes sur place dès 15 heures, nous pouvons prendre une douche extérieure froide presque sans geler, puis, nous relaxer devant nos tentes tout en jouant avec Andréa à la balle et aux cartes avec Johnny ! Super moment passés tous ensembles !

J’en profite même pour percer ma cloche avec une épine de cactus … J’avais pensé à beaucoup de choses mais pas à une aiguille !

Souper bien sympathique chez nos super hôtes qui ont la bonté de nous préparer des frites au thon ; vous ne connaissez pas, ben, nous si et c’est étrange comme mélange. Bon, il faut savoir qu’ici, les frites sont mauvaises, elles sont frites à la poêle dans une vieille graisse et sont molles. Alors, avec du thon, vous imaginez l’élégance de la présentation dans l’assiette ! Et c’est sans parler du goût !

Nous nous couchons ensuite sous les étoiles et les regardons pendant presqu’une heure, quelle bonheur. Enfin, nous allons nous coucher et, vers 23h, un violent orage nous réveille tous ! Il pleut des cordes.

22/10 Nous nous levons encore tôt (5h30) pour éviter la chaleur … et nous effectuons les 8 derniers kilomètres en un peu moins de 4 heures pour atteindre le mirador Capuliyoc ; Louis est en tête, suivi de Pauline, puis Dominique et, enfin, moi qui termine sous leurs applaudissements. Nous sommes tous les quatre heureux d’y être arrivés malgré le fait que nous soyons complètement crevés !

Dominique et moi sommes également très fiers de nos deux Loulous qui ont superbement bien marché, de vrais randonneurs chevronnés, nous avions même souvent du mal à les suivre !

Bon, yapluka rejoindre la fin de la randonnée quelques centaines de mètres plus loin ; une broutille pour nous, en terrain plat de surcroit, quelle bonheur !

Nancy nous y attend, nous prenons les incontournables photos d’adieu … Inutile de dire que ce fut pour nous une belle expérience également de vivre ces quelques jours avec elle et son adorable petite fille. Merci Nancy et Andréa pour vos sourires permanents !

Nous retournons en taxi au camion avec Johnny à qui nous disons également adieu et nous nous préparons un bon spaghetti bolognaise dans notre petite maison pour fêter notre retour dans notre nid douillet ! Enfin, nous quittons Cachora afin de permettre à Titi de chauffer de l’eau pour prendre une douche bien chaude dans quelques heures.

Nous redescendons donc tout doucement vers Cusco quand, tout à coup, un defender immatriculé en Belgique nous dépasse en klaxonnant !!! Il s’arrête, nous aussi … c’est une famille belge sur les routes d’Amérique du Sud ! Incroyable ! Il fait glacial mais nous discutons quand même un peu … et puis, nous essayons de nous faire rendez-vous plus loin mais, pas de chance, nous n’y arrivons pas avant la nuit et, vu l’état de notre fatigue, nous nous arrêtons en bord de route pour bivouaquer, prendre une bonne douche et nous effondrer dans nos lits. Dommage, nous les avons ratés !

Cette nuit, nous faisons tous les quatre le tour de l’horloge … 20h à 8h ! Incroyable, je ne pensais pas que j’en étais encore capable !

Inutile de dire que les deux jours suivants sont purement dédiés au repos et à l’administratif concernant notre retour !

Mercredi 25/10, nous décidons de visiter un peu Cusco après l’école … Nous commençons par réserver nos tickets pour le Machu Pichu ; Louis et moi le visiterons le 2 novembre alors que Pauline et Dominique décident de commun accord de zapper cet autre tas de cailloux taillés car ils ont été suffisamment « marqués » par le Choquequirao … surnommé le petit Machu Picchu ! Je respecte la décision de Dominique vu le prix … mais j’en discute clairement avec Poupoune. Rien n’y fait, elle en a marre de visiter des ruines ! Louis, par contre, est enchanté de passer une journée seul avec sa Maman !

Nous débouchons ensuite sur la plaza de Armas : magnifique !

Mais oh combien touristique … impossible de faire 2 pas sans se faire accoster ! Cela m’énerve un peu, même beaucoup et, finalement, je crie un bon coup sur un pauvre rabatteur de restaurant … Nous avons la paix sur 20 mètres !

Nous mangeons un bout et continuons la découverte de la ville en déambulant dans les petites ruelles où nous tombons là sur un vieux porche inca, ici sur des pierres taillées avec des reliefs en forme de serpents ou encore plus loin sur des soubassements aux pierres parfaitement ajustées et aux angles innombrables.

Il y a aussi de jolies églises et des ruelles en escalier avec des façades présentant des galeries au rez-de-chaussée et des bow-windows finement sculptés au premier étage.

Bien conscients que nous n’allons pas visiter tous les musées de la ville, nous jetons notre dévolu sur une église qui nous paraît intéressante car elle est construite sur un ancien site … inca ! C’est le Qoricancha et le couvent Saint Dominique, construit par les Dominicains au 16ième siècle sur les ruines de ce dernier.

Nous y arrivons alors qu’un nouvel orage violent s’est abattu sur la ville. Ouf, au moins, ici, nous sommes à l’abri. Le Qoricancha est le temple d’Or des Incas dédié principalement au soleil. Mais il fut démoli et totalement pillé par Pizarro en 1534. Un sacré bandit, ce Pizarro, car depuis que nous visitons des bâtiments précolombiens de valeur en Amérique du Sud, ils ont tous été pillés par ce malfrat ! Ici, les plaques d’or qui recouvraient les murs furent arrachées, les momies profanées, les statues d’or fondues en lingots et l’ensemble, hormis les fondations, fut rasé, alors que l’enclos sacré mesurait 140 m de long sur 135 m de large. Les dominicains s’empressèrent de profiter de ce socle bien bâti pour construire leur église et leur couvent tout en ensevelissant soigneusement les restes incas. Ce n’est qu’à la suite du séisme de 1950 provoquant l’effondrement d’une partie de l’église et des maisons coloniales adjacentes que se révéla la présence du Qoricancha sous les décombres !

Nous y passons un bon moment à découvrir les parties incas et coloniales. Nous commençons par les quatre salles incas préservées sous le magnifique cloître dominicain et sa pinacothèque abritant plusieurs peintures anonymes de l’école de Cusco.

Nous affrontons ensuite le froid du jardin où nous apercevons un fois de plus des canalisations et fontaines typiques de l’empire inca.

Enfin, nous visitons également la sacristie où nous admirons une sculpture étonnante de la Vierge Marie enceinte ! Très belle visite.

Quand nous sortons, la pluie s’est arrêtée mais il fait vraiment très froid et ne sommes pas couverts comme il le faudrait. Nous rentrons donc au camion pour nous réchauffer.

26/10 Après la dernière vidange de Titi à réaliser sur ce continent, nous reprenons la route vers le sud.

Nous aimerions découvrir la montagne aux 7 couleurs ! Nous arrivons en soirée à 4000 mètres d’altitude et décidons de nous arrêter à ce palier pour nous réhabituer à la haute montagne. Nous n’avons plus vraiment dépassé les 3000 mètres depuis la Bolivie.

Le lendemain, nous montons encore de 500 mètres et Louis ne se sent vraiment pas bien. Nous décidons qu’il ne fera pas cette randonnée … Mais qui va rester avec lui ? Dominique se dévoue car il doute aussi de son aptitude à monter encore plus haut vu la grande fatigue de notre dernière escapade.

Pauline et moi partons donc un peu malheureuses de ne pas être accompagnées de nos hommes mais heureuses malgré tout de le faire entre filles. Nous devons être prudentes, cette altitude peut être fatale en cas de malaise … Nous nous surveillons l’une l’autre !

Autre information d’importance, cette promenade est très prisée des tours opérateurs et nous sommes donc loin d’être seules sur le sentier … Des groupes entiers avec des bâtons rouges, verts, bleus, oranges nous entourent. Le guide orange paraît hargneux et menacent ses moutons de prendre une mule s’ils ne marchent pas assez vite. Le bleu est plus sympa et les encouragent … Hé oui, nous sommes au milieu d’une activité de tourisme de masse ! Depuis 7 heures du matin, des minibus blancs débarquent sur le parking, crachent leurs passagers sur le sentier et attendent qu’ils reviennent épuisés ! Les indiens locaux attifés typiquement pour charmer le randonneur profitent pleinement de cette manne inespérée et font le va-et-vient avec des mules pour soulager les pieds mais aussi le cœur de nombreux marcheurs trop présomptueux.

Nous avançons à notre rythme au milieu de cette cohue et déclinons l’offre à chaque fois qu’un ariero essaie de nous convaincre de monter sur sa mule. Nous sommes partis vers 10h ; une heure plus tard, nous faisons une pause au milieu du campement des locaux et admirons la faune locale : la majorité des touristes est arrivé au but 200 mètres plus loin, certains reviennent déjà ; ici, des mamitas préparent le dîner des arieros qui donnent du foin à leur mule qui se fait voler sa nourriture par des moutons chapardeurs. Le spectacle est joyeux et coloré. Nous avons juste l’impression d’être au milieu d’une scène de film.

Nous voyons aussi une grosse Américaine tomber d’un bloc de son cheval, elle a un malaise et rapidement, une vingtaine de curieux l’entoure. Plus loin, nous croisons un mort-vivant qui redescend comme un automate et, juste avant la dernière côte, des secouristes insufflent de l’oxygène à une jeune dame.

Nous marchons toujours bien tranquillement et atteignons le sommet vers 11h30. C’est juste magnifique, dommage que ce soit aussi touristique.

Pauline se repose un peu alors que je gravis les derniers mètres jusqu’au mirador, 5050 mètres d’altitude quand même … Je m’assieds et admire le paysage pendant un long, très long moment.

Je redescends, Pauline s’inquiétait mais a retrouvé l’énergie nécessaire pour aller, elle aussi, au mirador … Elle y est seule avec une autre française qui la prend en photo …

Elle revient enchantée et éblouie par cette splendide découverte. Elle a froid mais dévore la vue de ses beaux yeux bleus !

Entretemps, il est midi et tous les petits bonshommes colorés ont reçus l’ordre de descendre ! Enfin, Poupoune et moi, nous nous retrouvons avec quelques arieros retardataires et la vue pour nous toutes seules. Nous sommes heureuses d’être là et de pouvoir profiter calmement du moment présent. La descente sera magique, le paysage est déserté, nous sommes seules dans la vallée.

Pauline m’annonce très sérieusement qu’elle reviendra ici un jour pour marcher en haute montagne, elle adore. Moi, je suis heureuse de l’écouter et fière de lui avoir transmis le goût de la marche (elle marche mieux que moi !) …

Merci Titi de nous conduire partout « hors » des sentiers battus ! Haha, elle est bonne celle-là avec les centaines de touristes que nous avons croisés aujourd’hui ;-)

Nous arrivons au camion sous un ciel menaçant mais magnifique, clair d’un côté et noir de l’autre.

Alors que nous montons dans Titi, un orage accompagné de grêle nous assaillit … Ouf, il était temps ! Sauf qu’un Péruvien du coin a repéré le petit vélo de Louis et voudrait l’acheter … C’est ainsi que Dominique va détacher le petit vélo (le dernier dans le fond sur le porte-vélo, bien sûr) sous la grêle et le vendre sur un parking entretemps désert à 4500 mètres d’altitude ! Dominique est trempé mais heureux de s’être débarrassé de ce premier vélo ; aux suivants, maintenant !

Bon, trêve de bavardages, je voudrais redescendre car j’ai vraiment mal au crâne … Oui, oui, l’adrénaline est retombée, je suis fatiguée et je marque le coup ! Dominique reprend courageusement la piste sous la pluie (et la neige) et nous bivouaquons beaucoup plus bas en direction de Pisac.

Je me sens mieux ! Pauline, de son côté, a assuré ! Moi, je remercie mon Loulou de m’emmener partout au bout du monde !

28/10 Nous arrivons à Pisac en fin de matinée, dînons, faisons un peu d’internet et flânons … Pisac est un village hyper-touristique mais charmant.

Aujourd’hui, dimanche, nous déambulons dans le marché dominical bien coloré de Pisac, achetons du pain et quelques souvenirs, et finissons la matinée dans un café pour skyper avec la famille …

Et l’après-midi, nous visitons un tout petit zoo qui recueille des animaux blessés. Nous voyons ainsi des pumas maltraités par leurs anciens propriétaires ou encore un toucan dont le bec est cassé car il a essayé de voler alors que son propriétaire avait coupé ses ailes et d’autres animaux encore, possédant tous une bien lugubre histoire …

30/10 Nous entrons à 8h dans les magnifiques ruines incas de Pisac, nous sommes presque les premiers. Nous découvrons les différents quartiers, les magnifiques terrasses, les latrines et douches, mais aussi le temple du soleil après avoir passé un petit tunnel …

Dans ce temple, nous admirons deux touristes français qui vénèrent le soleil ; hé oui, il y des fous à toutes les époques !

Nous continuons ensuite vers un quartier résidentiel vraiment bien conservé et rejoignons les premières terrasses entretemps inondées de touristes !

Quelle bonne idée de commencer la visite aussi tôt ! Ce site est magnifique mais vraiment bien escarpé et peu de touristes ont le courage d’en faire entièrement le tour car c’est un parcours assez fatigant.

Nous reprenons la route et traversons la fameuse vallée sacrée … Elle est belle mais très peuplée, mais aussi fortement cultivée de maïs ! À hauteur de Calca et à l’heure du dîner, nous rions franchement en apercevant le long de la route des rabatteurs de restaurant qui brandissent des cochons d’inde entiers rôtis au bout de leur broche pour attirer les affamés … heu, non merci, très peu pour nous !

Nous arrivons en milieu d’après-midi aux salines de Maras … Ce sont des salines incas encore toujours en activité. Hé oui, au creux de la montagne jaillit une source d’eau salée intarissable apparemment ! Nous l’avons goûtée et franchement, c’est très très salé !

Le graphisme des différents bassins est juste magnifique. J’adore !

Nous nous y promenons un bon bout de temps tout en expliquant aux enfants la cristallisation du sel ; ils sont passionnés et subjugués.

C’est compréhensible car l’endroit est vraiment magique avec tous ses bassins en dégradés de brun ocre qui varient de couleurs avec les rayons du soleil …

En soirée, nous nous garons sur le parking bien tranquille du site de Moray, autre merveille graphique (pour moi !) et agricole (pour les incas !) que nous visiterons demain.

Nous passons la fin d’après-midi à jouer au volley en famille.

31/10 Nous visitons le site d’expérimentations agricoles incas de Moray. Les Incas avaient construit ici une espèce de laboratoire en terrasses arrondies permettant d’étudier l’acclimatation des plantes en fonction de leur orientation et de leur altitude ; il y a 150 mètres de dénivelé entre la terrasse la plus haute et la plus basse. Il semblerait que les Incas aient profité d’un trou gigantesque formé par une météorite pour construire ce site.

C’est une fois de plus une visite tout en montée et descente mais ce qui me fascine le plus dans cet ensemble est le graphisme formé par la géométrie des courbes, les ombres des marches d’escalier, les angles des terrasses bien marqués.

C’est très plaisant à regarder.

Nous continuons la piste jusqu’à Ollantaytambo où nous garons Titi sur le parking municipal payant pour les trois prochaines nuit.

Mission n°1, trouver du wifi. Je vérifie sur mon PC les bonnes connexions alentours … Un hôtel présente trois barrettes mais sa connexion est protégée. Pauline se propose d’obtenir le code, nous n’y croyons guère ; l’hôtel paraît trop chic.

Un quart d’heure plus tard, Pauline revient tout essoufflée en brandissant un petit papier : « Je l’ai ! ». ça, c’est notre Poupoune, pas gênée pour un sou ; elle a fait la malheureuse à côté de la porte de l’hôtel, le tenancier l’a faite entrer, elle a posé sa question avec conviction et il lui a écrit le code sur un petit papier ! Sacrée Poupoune, va ! Bon, avec cela, nous aurons une bonne connexion pour les 3 jours qui viennent ; merci, ma puce !

Mission n°2, manger. Aujourd’hui, je ne veux pas cuisiner ! Nous trouvons un resto facilement dans cet autre petit village tout aussi touristique que Pisac … C’est d’ici que partent les trains pour le Machu Pichu et il y a aussi une ruine à visiter juste à côté du centre. Ollantaytambo (exercez-vous à le prononcer à haute voix, cela vaut la peine ! Et avec l’accent espagnol bien sûr !) présente également la particularité d’être le seul village à avoir conservé le plan originel inca. Les maisons coloniales sont assises sur les fondations précolombiennes. Les maisons sont regroupée autour d’une cour centrale dans laquelle la vie commune des diverses familles incas prenait place. Chaque « cancha » représente un pâté de maison. Les petites ruelles qui les séparent sont tout aussi charmantes et typiques.

Mission n°3, visiter les ruines. Sur ce coup-là, nous avons un peu foiré notre visite car il y a un monde fou … Nous nous frayons un chemin au milieu des touristes plus affairés à réussir leur plus beau selfie qu’à regarder les ruines qui les entourent … Dominique se complait à les admirer car les cailloux taillés, vous savez …

Le site d’Ollantaytambo n’est pour ma part pas le plus beau car il n’a jamais été terminé mais quelques détails sont intéressants à noter : la taille gigantesque des blocs du temple du soleil juché en haut de cette colline, les magnifiques petites cascades taillées dans le fond de la vallée, les échelles en pierre qui retiennent les débordements latéraux de toiture des maisons et, enfin, la magnifique fontaine de la ñusta.

Vraiment dommage, tout ce monde !!!

Le lendemain, je me lève tôt, quitte la classe sur la pointe des pieds, fais les yeux doux au gardien des ruines et revisite à mon aise le site. Quel bon moment passé là-haut à regarder Titi là-bas tout en bas et de profiter à mon aise du site sans des centaines d’autres visiteurs !

On est le premier novembre et nous ne parviendrons jamais à savoir si c’est férié ou pas. Mais dans tous les cas, la population se rend également sur les tombes pour y mettre de magnifiques bouquets et montages en plastique !

Nous nous couchons tôt car demain, nous devons nous lever très tôt pour ne pas rater notre train à destination d’Aguas Calientes (allez, encore un village de ce nom !).

02/11 Tututuuutuutuu … C’est le grand jour : Louis et moi partons visiter l’illustre Machu Pichu ! Depuis notre réservation, je vérifie tous les jours la météo et je suis désespérée car on annonce de la pluie continue pour aujourd’hui. Hé bien, au réveil, quand j’écarte la tenture, j’aperçois un ciel bleu parfaitement dégagé … Super, debout !

À 7 heures, nous descendons à pied vers la gare, embarquons et, peu avant huit heures, le train démarre. C’est un train très confortable, on dirait un avion de luxe ; à mi-parcours, nous recevons une collation et une boisson … Vous me direz, pour le prix, le service peut suivre ! Des fenêtres zénithales nous permettent de bien apercevoir le somptueux paysage qui se déroule sous nos yeux.

Louis est excité, il regarde de tout côté. Au bout d’une heure trente, nous arrivons à Aguas Calientes (1800 mètres d’altitude) que nous traversons rapidement à pied afin de prendre la direction du site. Nous marchons le long de la rivière pour atteindre le pont d’accès au pied du site. Arrivé à ce point, nous devons montrer patte blanche, passeport, ticket d’entrée, signature, etc. Nous sommes enregistrés comme des terroristes !

Bon, c’est maintenant que les réjouissances commencent … Nous nous élançons dans l’escalier monumental menant au site situé à 2360 mètres d’altitude. La montée est raide et je dégouline mais, par chance, l’escalier est caché dans les arbres et la majorité de l’ascension se fait à l’ombre. Louis file ; moi, je suis péniblement ! Tous les marcheurs soufflent et nous nous encourageons mutuellement ; ce qui est d’autant plus encourageant est la quantité de personnes qui descend … Nous serons seuls là-haut ! Oui, nous avons choisi le ticket de l’après-midi car il paraît que le site est moins encombré … Le seul hic dans ce cas est le ciel qui se couvre généralement dans l’après-midi. Jusqu’à présent, nous sommes chanceux, il fait beau !

Enfin, vers 11h, nous atteignons l’entrée … Je présente mes tickets, nos passeports et nos têtes sans chapeau ; parfait, on nous laisse entrer malgré qu’il ne soit pas encore midi : merci !

Je convaincs Louis de monter directement à la porte du soleil (oui, encore monter jusqu’à 2700 mètres cette fois !) pour embrasser le site du regard avant de le visiter ensuite à notre aise et, principalement, en descente !

Et voilà comment, comme Mary Poppins, nous entrons dans la carte postale … C’est splendide ! Louis est intarissable, il adore. Il prend des photos à tout va. Moi, j’essaie de réaliser que je suis bien physiquement ici !

Bizarrement, ce qui m’impressionne le plus est le cadre dans lequel est situé le Machu Pichu ; il est perché au milieu de pains de sucre verdoyants et luxuriants. C’est totalement différent des autres sites. J’adore ces montagnes !

Nous montons toujours à deux vitesses ; Louis devant, moi qui suit péniblement ! Nous arrivons à la porte et il y a un peu de monde … Incident : Louis ne trouve plus l’appareil de sa sœur que nous avions emprunté pour faire des panoramiques … Il éclate en sanglots, je suis un peu fâchée … Et puis, en réfléchissant, il m’avoue qu’il pense qu’on le lui a volé car on l’a fortement bousculé … Je suis triste pour Poupoune, nous nous réconcilions et essayons d’oublier cette malheureuse aventure. Ce serait trop dommage de gâcher cette journée.

Nous pique-niquons là-haut et redescendons en lisant scrupuleusement notre guide papier afin de ne rien rater.

Nous découvrons d’abord le secteur agricole avec la maison des Gardiens d’où nous avons un très beau point de vue sur le sanctuaire.

Nous descendons ensuite un peu pour accéder à la porte de la ville que nous passons pour pénétrer dans le secteur urbain. Nous voyons une fois de plus la kallanka et un peu plus loin la carrière approvisionnant les tailleurs du site.

Nous bifurquons afin de ne pas rater le quartier des nobles avec le temple du Soleil.

Nous descendons le long d’un escalier agrémenté d’une multitude de magnifiques petites fontaines …

Louis est toujours aussi fasciné et intéressé.

Nous voyons la tombe royale où se terre un chinchilla apeuré. Nous remontons par le Palais Royal pour atteindre le quartier sacré avec le très beau temple aux Trois-Fenêtres et le temple principal présentant des blocs taillés dont l’un d’eux présente 32 angles.

Nous empruntons ensuite un escalier étroit pour découvrir l’Intihuatana, l’observatoire astronomique du site.

Nous traversons la place centrale où paissent des lamas prêts pour la photo ! Ce sont les seuls lamas rencontrés au Pérou jusqu’à présent … Etrange, vous ne trouvez pas ?

Nous nous dirigeons vers la roche sacrée, un énorme bloc de 7 mètres de large épousant presque parfaitement le profil de la montagne située juste derrière.

Ensuite, nous déambulons dans les quartiers populaires. Louis y découvre une pierre en forme de cœur…

Nous traversons le quartier des artisans et des prisons, voyons les miroirs d'eau et ne pouvons malheureusement pas accéder au temple du Condor car il est en travaux, dommage …

Nous avons pris notre temps, avons écouté çà et là les explications en français, en espagnol, en anglais et même en allemand (seul le portugais nous paraissait toujours aussi chinois !) des autres groupes et nous nous sommes posés partout où nous voulions profiter un peu plus longtemps …

Bref, nous avons adoré cette visite et sommes sortis exténués vers 17h ; nous avons repris le bus vers Aguas Calientes. Vers 18h20, nous avons embarqué à bord de notre train profitant toujours du même service excellent et avons rejoint nos deux autres Loulous vers 20h30 … Quelle magnifique journée, nous nous sommes écoutés les uns les autres. Poupoune et Loulou ont fait l’école, puis ont été au restaurant avant de laver Titi à grandes eaux …

Bon, il est temps de plonger dans les bras de Morphée en rêvant aux beaux cailloux taillés ;-)

Clap, chapitre enfin terminé sur les Incas ! Bonne nuit !

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